Depuis une grosse semaine maintenant, le coeur de Paris bat au rythme des Jeux Olympiques. Retour sur cette aventure unique au sein de la capitale française.
Après une cérémonie d’ouverture très bien accueillie par la presse internationale, avec une performance à coup le souffle de Céline Dion pour conclure, le top départ de ces Jeux Olympiques de Paris était donné de la meilleure des manières.
Dès l’arrivée, les premières appréhensions sont levées. Du moins, concernant la circulation. Malgré une difficulté quotidienne à circuler dans la ville lumière en temps normal, que ce soit en voiture, en transports ou bien même à vélo, cette Olympiade semble bien faire figure d’exception, et une fois l’accréditation récupérée Porte Maillot, nous sommes fin prêts pour pouvoir circuler et aller sur les différents sites de compétition sans problème. Seules de rares épreuves, catégorisées comme étant à forte demande, nécessitent une accréditation supplémentaire, mais nous sommes sains et saufs puisque les épreuves où nos athlètes nationaux sont engagés ne sont pas concernées.
Une ambiance digne de ce nom
Rapidement, l’heure de se rendre sur les premiers sites de compétition approche, et l’Arena Paris Sud 4, lieu où se déroule les épreuves de tennis de table, sera le début de notre périple parisien. D’emblée, l’accès est fluide pour les spectateurs, la foule est nombreuse, et la partie réservée aux accréditations nous offre la possibilité d’entrer très rapidement au sein du complexe. Une fois à l’intérieur, cette salle de 6000 personnes résonne fort et se transforme en véritable marmite portée à ébullition, notamment lorsqu’un pongiste français rentre dans l’arène pour défendre ses chances.
La tribune réservée à la presse est bien remplie, comme pour la totalité des épreuves auxquelles nous aurons la chance d’assister. Et même si les structures ne sont pas les plus impressionnantes Porte de Versailles, l’ambiance mise par les supporters est incandescente et fait passer l’expérience dans une dimension supérieure. Notre pongiste Xia Lian Ni aura notamment les faveurs du public lors de son 2e tour face à la numéro 1 mondiale chinoise Yingshua Sun, mais également en zone mixte, où les journalistes du monde entier voudront recueillir la réaction de la doyenne de notre délégation. Le Grand-Duc aura même l’occasion de féliciter notre athlète.
Un cadre unique
Autre décor pour d’autres épreuves, la Paris La Défense Arena accueille les épreuves de natation, qui auront été le théâtre de la consécration pour Léon Marchand, nageur français qui aura réussi à accrocher la bagatelle de 4 médailles d’or en individuel, et qui devient par la même occasion la nouvelle coqueluche du sport français durant ces Jeux, et l’une des figures de ces Jeux, à l’image d’un Michael Phelps en son temps. Côté luxembourgeois, Ralph Daleiden ne parviendra pas à sortir des séries du 100m nage libre et verra son aventure olympique ne durer que trop peu de temps. Ce stade d’une capacité de 17000 personnes verra donc le public s’embraser durant les épreuves, avec en point d’orgue ce 200m papillon totalement fou entre Léon Marchand et Kristof Milak, champion olympique en titre, qui verra finalement le français remporter cette course sur le fil, dans une ambiance indescriptible.
Autre site olympique parmi les plus réussis, les Invalides accueillaient les épreuves de tir à l’arc. Et malgré quelques gouttes de pluie lors du match de Pit Klein, l’expérience reste mémorable avec un cadre qui en impose. Assister à ces épreuves permet également de se rendre mieux compte de la difficulté de la tâche que les athlètes doivent accomplir, les 70 mètres qui séparent la cible de l’archer paraissant presque interminables, et rendent d’autant plus impressionnant les nombreux 10 enchainés par les meilleurs athlètes mondiaux de la discipline.
Grand pays de judo, il était impossible de passer à côté des épreuves organisées à l’Arena Champ-de-Mars, avec près de 13000 spectateurs chauffés à blanc qui auront notamment pu assister au deuxième sacre du japonais Takanori Nagase dans la catégorie des – de 81 kilos. Mais l’évènement tant attendu a pris place le 2 août lorsque la légende Teddy Riner est entré en piste et a réussi à aller chercher, avec brio, un troisième titre olympique en individuel, qui, combiné à ses deux médailles de bronze, en fait le judoka le plus médaillé de l’histoire de son sport. Un titre acquis devant son public dans une ambiance, vous l’aurez compris, exceptionnelle.
Il était également impossible de passer à côté du Stade de France, qui aura vu Patrizia Van der Weken s’arrêter en 1/2 finale et un Bob Bertemes ne pas passer en finale, avec des spectateurs toujours aussi bruyant pour ces épreuves d’athlétisme, qui auront jonglé toute la journée entre le décathlon, le 200m, le lancer du poids, le 800m et le lancer du disque.
Enfin, et après un sandwich au prix exorbitant et au goût plus que médiocre, le clos du spectacle, le Grand Palais, lieu des épreuves d’escrime, a offert des images à nous couper le souffle, avec un lieu tout simplement splendide, et qui aura été magnifié par tous les athlètes ayant pris part aux épreuves.
Des stars au rendez-vous
Ces écrins tous plus impressionnants et majestueux les uns que les autres ont accueilli du beau monde, les plus grands sportifs étant évidemment présents, de Kevin Durant au basket 3×3 féminin, à Zinédine Zidane au tennis de table, en passant par Marie José Perec à l’escrime ou encore Martin Fourcade et Snoop Dogg au judo, sans oublier le Grand-Duc Henri très présent sur place pour soutenir nos athlètes, les personnalités et légendes du sport étaient de sortie et avaient, elles aussi, envie de participer à leur manière à ces Jeux, des tribunes cette fois.
Du côté de nos confrères journalistes, coréens, belges, américains ou français, tous se montrent très bavards et flatteurs sur l’organisation de ces Jeux d’un point de vue logistique, avec une ambiance qui aura même effrayé un confrère lors des épreuves de tennis de table, qui pensait qu’un train passait au-dessus de nos têtes, alors qu’il s’agissait des supporters qui tapaient des pieds pour faire encore plus de bruit.
Une pléiade de stars, des cadres à couper le souffle, une ambiance incroyable, le tout avec une facilité inhabituelle pour se déplacer au sein de la Cité de l’amour.
Une olympiade qui n’est pas encore terminée mais qui est déjà, c’est une certitude, une très belle réussite. Paris est définitivement magique.
De Boris Saint-Jalmes, à Paris
Mental Médias SARL
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