En ce début de saison, le FC Koeppchen est le roi des matchs nuls. Le club basé à Wormeldange, qui a changé de dénomination après sa fusion cet été avec le Vinesca Ehnen, n’a été vaincu qu’une seule fois (lors de la deuxième journée à Bissen) mais tarde à décoller au classement à cause de son manque de victoires. Celle du weekend dernier, 1-5 à Sandweiler, pourrait être synonyme de déclic. C’est en tout cas ainsi que Dani Gaspar, auteur d’un hat trick d’assists face à l’USS, voit les choses.
Un match hors du commun : vous êtes menés 1-0 à la pause, mais vous renversez tout en seconde période. Est-ce que le score reflète la physionomie du match ?
Dans l’ensemble, la victoire est méritée. On a eu le match en main pendant 70 à 80 minutes. Malheureusement, on concède un pénalty très tôt dans le match sur un corner et ils prennent l’avantage. On n’a pas été assez agressifs dans les 30 derniers mètres pendant la première mi-temps. Le coach [NDLR : Nuno de Almeida] a pointé du doigt qu’on devait garder davantage notre sang-froid en possession haute. On est revenus avec de meilleures intentions en seconde période et je pense que nous n’avons jamais été aussi efficaces que dimanche. Les 5 occasions que nous avons eues sont toutes rentrées.
Quel est le bilan après un quart de la saison ?
On peut avoir deux lectures diamétralement différentes. D’une part, si on considère qu’on n’a perdu qu’un seul match depuis le début de la saison, c’est très positif. Mais si on analyse le contenu de chaque match, et là je pense surtout aux rencontres contre Mersch et Beggen, le bilan aurait dû être meilleur de 4 ou 5 points. La saison sera encore longue et difficile. Chaque point va compter et on a les armes pour prendre des points contre chaque adversaire.
Mersch et Beggen, deux matchs d’affilée où vous menez 2-0 avant de concéder le nul. Qu’est-ce qui a fait défaut à l’équipe lors de ces deux matchs ?
Je dirais que c’est la gestion des moments clés. Nous avons commis des erreurs individuelles qui étaient évitables. Il nous a manqué de la concentration en fin de match et de notre faute, ils ont réussi à nous remonter.
Le match déclic pour sortir de cette spirale négative semble avoir été le match d’alignement contre Schifflange…
Oui… Et pourtant, ce n’est pas le match où nous avons montré notre meilleur football. Schifflange a bien joué ce match-là. C’était du 50/50 à la mi-temps et après la pause, nous avons converti nos occasions et puis nous avons défendu avec tous nos moyens. Nous concédons le 2-1, mais cette fois, nous ne craquons pas. C’était notre première victoire de la saison et elle nous a fait beaucoup de bien. L’ambiance dans le vestiaire après le match faisait plaisir à voir. Certes, nous n’avons perdu qu’un seul match, mais avec des nuls, on n’avance pas au classement. Nous avons retenu la leçon, nous sommes plus solides derrière et surtout plus solidaires. Il a fallu du temps, mais on joue de mieux en mieux ensemble. Je dirais que la machine est lancée.
Il faudra la garder à plein régime en Coupe du Luxembourg où un très beau derby vous attend !
Oh que oui. Même avant le match contre Sandweiler, le coach nous a parlé de l’importance du derby qui nous attendait en Coupe face à l’Union Remich-Bous [NDLR : Nuno de Almeida était l’entraîneur de Remich-Bous de 2018 à 2020 avant d’arriver à Wormeldange]. Après 2 ans, retrouver un derby de la Moselle, c’est une occasion que ni nous ni eux ne voulons manquer. Nous savons que ce sera un match compliqué. Même si nous sommes une division au-dessus d’eux, nous ne pouvons pas aborder la rencontre en bombant le torse. Eux vont nous attendre de pied ferme.
D’un point de vue personnel, tu joues au FC Koeppchen depuis 2021. As-tu remarqué beaucoup de changements dans le club depuis la fusion avec le Vinesca Ehnen cet été ?
À l’heure actuelle, il n’y a pas encore eu beaucoup de changements, mais ils vont arriver. On voit que le staff, le comité, somme toute, l’ensemble du club, travaille dans le même sens pour améliorer les choses. À mon avis, le FC Koeppchen a de beaux jours devant lui.
Comme une montée en BGL Ligue ?
Il ne faut pas voir trop grand trop vite. En Promotion d’Honneur et en Division 1, on peut connaître une belle ascension, mais on peut connaître une descente tout aussi brutale. Ce sont des championnats très compliqués où les vérités d’une saison ne sont pas celles de la suivante. Mais si tout le monde continue à tirer sur la même corde, je pense que le club a le potentiel de se maintenir à long terme en Promotion d’Honneur.
À la fin de la saison, quels sont les critères qui doivent être remplis pour que vous considériez la saison comme réussie ?
En championnat, le minimum, c’est d’assurer le maintien. Si nous pouvions en plus regarder le classement vers le haut, ce serait idéal. Pour la Coupe, aller loin serait la cerise sur le gâteau.
Propos recueillis par : Andy Foyen
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