Issu de l’autocross, discipline dans laquelle il a disputé le Championnat d’Europe de Junior Buggy, Pit a décidé de quitter cette saison sa zone de confort pour se lancer sur le circuit. Il s’est engagé en BMW 318ti Cup pour l’écurie Max Rosam Motorsport et y nourrit de grandes ambitions.
Pit Venanzi a commencé sa carrière de sport mécanique dans le domaine de l’autocross. Dans cette discipline, il s’est d’abord formé dans la Südwest Deutsche Autocross Vereinigung. Il y a, entre autres, remporté le meeting d’Hellange dans sa catégorie. Il a ensuite été recruté dans le Team LifeLive, géré par la star du WRC Thierry Neuville accompagné de son frère Yannick, avec lequel il a signé une 11e et 12e place en catégorie Junior Buggy du Championnat d’Europe FIA d’Autocross. Mais la page vient de se tourner. C’est en effet désormais dans la BMW 318ti Cup que Pit Venanzi va tenter de faire son trou. Son père, Romain Venanzi, explique : « Pour faire un programme complet en Championnat d’Europe d’Autocross, il faut parcourir 18.000 km par an. Avec l’école, cela devenait très difficile à concilier. De plus, il n’y a pas de régulation de matériel. Par exemple, le nombre de trains de pneus utilisables sur un événement est illimité. Ceux qui peuvent se permettre de chausser des pneus neufs à chaque course sont évidemment avantagés. Mais à un prix de 300 € par pneu, on se rend vite compte que ceux qui sont devant, ce sont ceux qui ont le plus gros budget. »
Le contrepied parfait est donc une compétition dont les manches ne sont pas trop éloignées et où la fiche technique est imposée. En ce sens, la 318ti Cup s’imposait comme une évidence. Il restait à trouver l’équipe adéquate et le choix s’est porté sur Max Rosam Motorsport. Le jeune pilote allemand qui ambitionne à terme de devenir pilote WEC est immédiatement devenu un mentor pour Pit Venanzi. « Le courant est immédiatement passé entre nous deux », confirmait le jeune pilote luxembourgeois. « Il est devenu mon coach. Je peux échanger avec lui sur n’importe quel domaine, que ce soit sur le style de pilotage, sur la préparation mentale ou sur l’entraînement physique. »
Voilà ainsi Pit Venanzi lancé sur les plus beaux tracés de l’Allemagne et de la Grande Région avec à ses côtés une cinquantaine de concurrents qui cherchent tous à se frayer une place pour le premier virage. « J’étais un peu stressé pour le départ parce qu’il y a un si grand peloton », nous confiait-il. « En autocross, on n’est jamais plus de 10 sur une ligne de départ. Là, on était à plus de 50. C’était en plus un départ lancé, ce que je n’avais encore jamais connu. » Mais malgré une expérience encore rudimentaire de la discipline, il s’est excellement bien débrouillé au Hockenheimring lors de sa première course en amenant, avec Lutz Obermann, la BMW à la 25e position. Ceci dit, c’était loin de le satisfaire. « Je voulais terminer dans le Top 10 dès ma première course. Malheureusement, pour cela, j’aurais dû mieux réussir mes qualifications. Dans mon tour rapide, je devais améliorer notre chrono de 2 secondes. Malheureusement j’ai tout perdu dans l’antépénultième virage. Résultat, on s’élançait seulement depuis la 50e position. » La deuxième course allait être encore plus frustrante puisqu’il n’a pas pu prendre le volant en raison d’un problème technique.
On retiendra néanmoins les excellents chronos qu’il a signés tout au long du weekend, ce qui est d’autant plus impressionnant qu’il n’avait jamais piloté sur ce circuit auparavant. « Je m’entraîne beaucoup sur le simulateur. À la maison, je roule sur iRacing et Assetto Corsa. iRacing est extrêmement réaliste. Les virages, le banking, etc., tout est très proche de la réalité. Cela permet d’apprendre à connaître le circuit et cela offre une bonne base pour le setup de la voiture les weekend de course. C’est seulement dommage qu’il n’est pas possible de rouler avec une 318ti sur iRacing. Je m’exerce donc avec une M4. » Sa préparation ne se limite évidemment pas au simulateur, elle comprend également de la course à pied et du fitness. C’est d’autant plus important qu’il est prévu que Pit Venanzi prenne seul le volant de la BMW pour les prochaines échéances.
De par la nationalité luxembourgeoise, un point de référence naturel pour Pit Venanzi est Pol Leytem. Même si les deux familles se sont jadis côtoyées sur les pistes de Stock-Car, les deux fils n’ont que peu de contacts l’un avec l’autre. Ils ont en effet eu deux trajectoires totalement différentes et se retrouvent concurrents pour la toute première fois. Il n’empêche qu’il n’est pas exclu de les voir un jour partager le même baquet. On est en tout cas ouvert à cette idée dans le clan Venanzi.
La prochaine manche de la BMW 318ti aura lieu du 26 au 28 avril sur le circuit de Zolder. L’objectif visé sera le Top 10 des 2 courses et le Top 3 au classement Young Talent qui met en évidence les pilotes de 21 ans et moins. Même s’il est ouvert à toutes les perspectives d’avenir sur le long terme, Pit Venanzi a bien l’intention de s’inscrire dans la durée dans les championnats de voiture de tourisme sur circuit.
Andy Foyen
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