Encore une semaine à patienter pour Enzo Richer! La longue attente avant de goûter au championnat de France FFSA de Formule 4 est quasiment terminée pour le jeune pilote de 16 ans, désormais titulaire d’une licence luxembourgeoise. Enzo, un prénom qui respire la compétition automobile, mais qui est aussi le nom de la chaîne d’hôtels créée en France par son père Yves.
C’est le paternel qui a transmis à son fils sa passion pour les sports mécaniques. On retrouve d’ailleurs un véritable petit musée consacrée à la Formule 1 au foyer familial dans le Mullerthal. Entre les casquettes de bon nombre des pilotes de F1, les photos dédicacées (avec parmi elles celle de Michael Schumacher), on retrouve aussi des casques comme celui d’Adrian Sutil (128 GP disputés), sponsorisé à l’époque par Yves Richer. Un papa également fan dans les années 90 du pilote avignonnais Jean Alesi.
C’est donc dans cet environnement propice au développement de son goût pour les sports mécaniques qu’à grandit Enzo Richer. Et comme tout jeune pilote, c’est via le karting que le désormais adolescent a gravi les échelons. A l’âge de cinq ans, c’est en baby-kart que la passion commence à germer chez Enzo. Puis arrivent les premiers véritables compétitions au tournant de son dixième anniversaire, qui fréquente ensuite la Kart Academy Racing au Mans, ou il croise des certains Charles et Arthur Leclerc, accompagné de feu leur père Hervé.
Vice-champion de France
Avec le team PB Kart, Enzo et sa famille commencent ensuite à sillonner la France en camping-car afin de ne louper aucun meeting. Vierzon, Montluçon… Les circuits de karting de l’Hexagone n’ont quasiment plus de secret pour lui, et Enzo termine vice-champion de France ex-aequo en 2015 en catégorie mini-kart. Le jeune Enzo remporte ensuite le Trophée Kart Mag, organisé par le magazine éponyme.
En 2017 c’est chez les cadets que se poursuit l’apprentissage pour le pilote en herbe. « C’était un peu plus difficile » se remémore Enzo. « J’étais plus jeune que mes concurrents, certains avaient quinze ans alors que je venais d’en avoir douze ». Ensuite avec BS Corse il participe au à la Ligue de karting du Grand Est en 2018, puis en 2019 il termine deuxième du championnat National derrière Lynn Even.
Kevin Estre comme instructeur
2020 est l’année des débuts en monoplace de Enzo: « Au début c’était dur, notamment au niveau du volant, ce n’est vraiment pas le même pilotage qu’un karting » explique le pilote. Et afin de se familiariser au mieux avec la monoplace, Enzo suit les cours dispensés par Kevin Estre au sein de la structure Formula Motorsport. Mais ce n’est pas tout puisque grâce à sa participation à la Feed Racing, un programme de détection mis en place par le champion du monde de F1 Jacques Villeneuve, il a également pu se confronter à d’autres pilotes sur le circuit « club » de Magny-Cours. Et si son parcours s’est arrêté en quart de finale, Enzo a pu acquérir de l’expérience au volant, et face à des garçons pour la plupart plus âgé que lui.
La prochaine étape fut une session de test sur le circuit de Dijon à la fin du mois de juin. Malheureusement perturbée par la pluie, cette sortie était la dernière d’Enzo Richer avant son baptême du feu à Budapest du 8 au 11 juillet prochain. Une course qui sera la troisième de la saison en F4 française, un championnat devenu un véritable tremplin en sport automobile, et fréquenté auparavant par des pilotes comme Stoffel Vandoorne (ex-McLaren en F1), Pierre Gasly (Alpha Tauri) ou encore Victor Martins, champion F4 en 2017 et désormais engagé en F2 avec l’appui d’Alpine. De glorieux aînés que rêve d’imiter Enzo Richer. Budapest et le Hungaroring sont peut-être la première étape vers un futur en monoplace pour le jeune pilote luxembourgeois scolarisé à Junglinster.
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