De Facebook à TikTok en passant par Instagram, les réseaux sociaux sont devenus des canaux de communication indispensables pour les clubs de BGL Ligue. Les élèves de l’élite du football luxembourgeois sont-ils tous à la page ? Décryptage.
Avec plus de 1700 abonnés sur TikTok, le F91 Dudelange est à la page sur les réseaux sociaux. Les fans du club de la Forge du Sud peuvent suivre au plus près et à leur guise le quotidien de l’équipe première, peu importe le support sur leur smartphone. Hormis Twitter où le compte semble inactif depuis quelques années, le club présidé Manou Goergen est ultra connecté : Facebook, où le club compte 18 000 likes, Instagram, YouTube, TikTok donc et même LinkedIn, pour toucher les entreprises. Le club peut compter sur Steve Birtz pour alimenter tous les comptes du club en photos et vidéos (reels) au quotidien, ce qui n’est pas forcément le cas de tous les clubs. Le Progrès porte bien son nom et poursuit son ascension, sur le terrain comme en dehors. Le club de Niederkorn essaie de suivre la cadence du F91 sur Facebook. Avec 11 000 j’aime et 12 000 abonnés sur Facebook, le réseau social fondé par Mark Zuckerberg est le canal préféré du club à la guêpe, qui y diffuse ses conférences de presse en direct. Le club mené par Thomas Gilgemann essaie également de se diversifier en proposant à ses fans des résumés de match, notamment sur YouTube. Du côté d’Hesperange, le Swift a détrôné le F91 sur la pelouse et semble destiné à devenir le nouveau cador du championnat. Bien suivi sur Facebook, le club désormais entraîné par Carlos Fangueiro n’est pas encore au niveau du F91 sur les réseaux sociaux, faute de moyens humains, comme la plupart des clubs luxembourgeois.
Alors que la plupart des clubs sont présents sur Facebook et Instagram, certains parviennent à diversifier leur présence sur les réseaux sociaux, à l’image de l’US Mondorf, qui relance son activité sur Twitter. Vainqueur de la Coupe de Luxembourg face au Marisca Mersch, le FC Differdange occupe plutôt bien le terrain sur la toile. En plus de Facebook, Instagram et Twitter, le club de Fabrizio Bei est présent sur LinkedIn, comme le Fola Esch, le Racing, le F91 et, plus surprenant, le FC Wiltz, habitué au ventre mou du championnat. Le club du Nord prouve qu’il n’est pas nécessaire de jouer les premiers rôles pour être suivi sur les réseaux sociaux. Le club présidé par Michael Schenk essaie de se diversifier au maximum pour relayer ses actualités. En plus des canaux traditionnels comme Facebook et Instagram – et de LinkedIn donc – le FC Wiltz a fait sa cure de jouvence avec la création de son compte TikTok, où 1454 abonnés suivent les vidéos du club, soit presque autant que le F91 Dudelange et ses 1702 abonnés. Seuls le FC Differdange et le Fola Esch suivent la cadence sur ce terrain de jeu. Le FC Wiltz fait d’ailleurs partir des rares clubs à avoir sa web TV sur YouTube, autre plateforme très utilisée par les jeunes. Seuls Dudelange, le Progrès, le Racing, le FC Differdange et le Victoria Rosport y ont un compte actif.
Malgré tous leurs efforts, les clubs de BGL Ligue sont malheureusement rattrapés par la réalité économique. Par manque de moyens, il est généralement difficile de compter sur une personne à temps plein pour animer les réseaux sociaux. Résultat, nombreux d’entre eux sont dans l’incapacité de diversifier leurs moyens de communication. Un club historique comme la Jeunesse d’Esch doit se contenter d’utiliser Facebook et Instagram, au même titre que Pétange, Käerjeng, Strassen, ou les promus Mersch et Schifflange. Le Luxembourg a encore des progrès à faire en matière de communication, mais l’investissement de certains clubs dans ce domaine témoigne d’une prise de conscience sur la nécessité d’utiliser ces outils, qui constituent une véritable vitrine et permet, aussi, de renouer les liens avec les supporters, à une époque où les stades sonnent de plus en plus creux.
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