Rout Léiwen : pour l’honneur… et un peu plus

À quatre heures du coup d’envoi du dernier match de l’année face à l’Irlande du Nord, au cours duquel la sélection va jouer sa survie en Ligue C, questions ouvertes aux Lions Rouges.

Il y a le temps de l’analyse et le temps des interrogations.

Le dernier match de la campagne de Nations League se jouera ce soir au Stade de Luxembourg. Trois jours après un nouveau revers. Une ultime rencontre en 2024 qui avait débuté avec l’espoir de toute une nation lors du barrage de qualification à l’Euro. Une dernière opportunité pour tenter de jouer à nouveau un barrage en mars 2026, bien moins glorieux, pour ne pas descendre directement en Ligue D. Éviter d’être dans les bas-fonds et revenir au point de départ. Jamais les Rout Léiwen n’ont fait moins de dix points dans cette compétition (11 en 2022-2023, 10 en 2020-2021, 10 en Ligue D en 2018-2019) et déjà la barre est trop haute. Jamais nous n’avions clos un exercice sans gagner (3 victoires à chaque exercice), et la marche semble difficile pour obtenir les 3 points ce soir face à des Nord-Irlandais bien décidés à ne pas laisser échapper la première place du groupe 3. 

Certes, à l’image du sélectionneur, il y aura certains motifs de satisfaction à retenir. La relève avec Korac, Moreira, D’Anzico, et autres Tiago Pereira. L’intensité individuelle démontrée sur une demi-heure en Hongrie, voire jusqu’à quasiment une mi-temps entière contre la Bulgarie vendredi. Mais en sommes-nous à nouveau réduits à nous enorgueillir d’avoir marqué un unique but, sur pénalty, en 5 rencontres ? À n’avoir offert à un public pourtant assidu contre vents et marées que des défaites ?

Qu’avons-nous à espérer ce soir ? Un point contre une équipe supérieure dans tous les secteurs de jeu et qui nous avait surclassés en septembre ? Une victoire au forceps et au mental pour tourner la page d’une campagne ratée et aborder les qualifications pour la Coupe du monde avec davantage de certitudes ? Et si nous perdons, comme les bookmakers semblent unanimes à le prédire, devrons-nous fermer les yeux sur un résultat somme toute logique et n’en tirer aucune conclusion ?

Comme l’a justement dit Paul Philipp au cours de l’émission le Club House de Dribble! la semaine passée, « il est tout à fait normal que l’équipe soit mesurée à l’aune des prestations extraordinaires des années passées, même si cela tourne mal. C’est la rançon de la gloire. » Ce soir, quoi qu’il advienne, il sera l’heure du bilan pour la FLF et son sélectionneur.