Alexandre Benedetti : « On se doit d’anticiper le retour au terrain »

Le Directeur Technique National de la FLR nous donne le pouls du monde de l’ovalie grand-ducal. Jusqu’à présent tout se passe bien dans ce contexte de vie inédit.

La Fédération Luxembourgeoise de Rugby vient d’annoncer de nouvelles règles qui devront être respectées pour les entraînements. Pouvez-vous nous les expliciter ?
En fait, les nouvelles règles sont directement alignées sur les décisions annoncées jeudi dernier par le Ministre des Sports. A savoir, 4 sportifs par groupe maximum avec un entraineur. L’entraineur doit porter le masque obligatoirement tout le temps. Le masque et la distanciation sociale ne sont pas obligatoires pour les sportifs pendant la pratique. Cela signifie que les contacts sont autorisés. En revanche, le port du masque et les règles de distanciation sociale doivent s’appliquer dès la sortie du terrain. Enfin, 6 groupes maximum sont autorisés en même temps en parallèle sur le terrain de rugby soit 24 joueurs maximum présents sur une séquence d’entrainement.

Qu’en est-il du championnat ?

Les compétitions ont été annoncées comme annulées dès la semaine dernière avant même l’intervention de Dan Kersch. De toute façon, nous n’avons pas réellement de compétitions domestiques luxo-luxembourgeoises. Les plus jeunes évoluent dans les championnats belges et les seniors du côté de l’Allemagne. Les plus petits ont pu faire quelques compet’ au cours du mois de septembre et de début octobre. En revanche, les Seniors ont connu aucune épreuve depuis le printemps.

Dans ce contexte, quelles sont les prochaines échéances de la sélection nationale ?

Nous n’avons pas d’entrainements au niveau de l’équipe nationale. Le problème actuel c’est que la plupart des joueurs qui la compose évoluent dans des clubs de la Grande Région. Il est donc difficile pour eux de se déplacer à cause des restrictions dans les pays où ils vivent. Nous allons prendre contact avec la Fédération Internationale de Rugby. Notre objectif est de leur proposer un plan pour un retour au jeu vers mai-juin. Ce qui nous permettrait de voir un peu plus loin.

On sait que certaines sélections ou clubs dans d’autres disciplines peuvent s’entrainer de manière « normale » car ils possèdent un staff médical. Dans le monde de l’ovalie luxembourgeoise cela se passe comment ?

Nous avons une commission médicale qui prend forme au sein de la fédération mais nous ne sommes pas aussi nantis que d’autres disciplines comme le foot, le hand ou le basket. Paradoxalement, nous sommes très peu touchés par le virus. Nous n’avons pas connu de clusters et c’est tant mieux.

Les enfants n’ont pas été oubliés par les mesures gouvernementales. Est-ce que la FLR s’invite dans le sport scolaire ?

Nous essayons toujours de nous insérer dans le sport scolaire. Mais il est vrai que de base sans virus c’est déjà assez compliqué d’intervenir car il faut les infrastructures avec des espaces assez grands et de la pelouse pour mettre quelque chose en place. Et actuellement, la règle des groupes de 4 dénature fortement l’enseignement de notre sport dans les écoles. Je n’oublie pas que via « Little Lions » nous avons déjà réalisé des interventions intéressantes dans les écoles européennes du Grand-Duché.

Ressentez-vous l’impact de la crise sanitaire sur le nombre de licenciés depuis l’entame de la saison ?

Bizarrement non. Nous nous attendions à voir une chute mais au contraire à l’école du rugby on dénombre pas mal de nouvelles licences. Chez les ados le chiffre stagne ou baisse légèrement. Enfin, pour les groupes Seniors c’est plus ou moins stables. Il y a quelques joueurs qui ont passé la frontière pour évoluer en France mais au final les compétitions viennent de s’y arrêter.

 

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