Les deux places les plus stressantes, les places du mort. Alors que la BGL Ligue reprend le week-end prochain, Ettelbruck et le Fola Esch occupent les 15e et 16e places du classement. Sur le plan comptable, les deux clubs peuvent se dire qu’il n’y a pas panique à bord, puisque Hostert, Rosport et Mondercange ont 14 points, Käerjeng et Wiltz 15, quand Ettelbruck possède 11 points et le Fola 10. Rien de rédhibitoire donc, mathématiquement parlant. Sportivement, les situations sont néanmoins différentes.
Ettelbruck : un groupe jeune et inchangé
Du côté de l’Etzella, le principal motif d’espoir se réfléchit dans le miroir de cette victoire 3-0 à Hostert, le 27 novembre dernier, face à un concurrent direct. Il faut hélas remonter au coeur de l’été pour retrouver les deux autres victoires du club sur la phase aller, la 14 août à Mondercange (1-2) et le 6 août contre Pétange (2-0) en ouverture du championnat. Pour le reste, on en est à dix défaites et deux matchs nuls. Si on n’aime pas parler de « défaites encourageantes », les Nordistes ont parfois perdu sur la plus petite des marges, comme contre le Racing le 3 décembre (0-1) ou contre le Progrès le 13 novembre (0-1). La claque contre la Jeunesse (6-0), le 6 novembre, fait beaucoup plus mal. Ettelbruck va repartir avec quasiment le même groupe, excepté le départ en prêt d’Ilhan Agovic à Erpeldange. Un effectif jeune, avec une moyenne d’âge de 24 ans. Les qualités sont là, mais il faudra montrer autre chose, notamment plus de solidité et d’efficacité dans la surface adverse, pour espérer se sortir de la zone rouge.
Pour le Fola Esch, la situation paraît hélas plus dramatique. On a beau chercher des signes d’espoir, le marasme dans lequel baigne le club depuis cet été ne laisse guerre de place à l’optimisme. Champion en titre il y a à peine un an et demi, le club a été contraint de réduire drastiquement son budget et de modifier en profondeur sa stratégie économique. Résultat ? La fuite de nombreux joueurs importants de l’effectif, déjà cet été, et qui s’est poursuivie cet hiver : Steve Schmidhäusler, Bob Simon, Tiago Semedo, Diogo Pimentel, Gilson Delgado et Nenad Dragovic ont ainsi quitté le navire. En coulisses, Paul Olk a lâché la présidence quelques mois seulement après avoir pris ses responsabilités. Miguel Correia, qui avait pris la suite de Sébastien Grandjean sur le banc cet été, a lui aussi préféré passer la main. Stefano Bensi est aujourd’hui en charge de tenter de redresser la barre.
Fola Esch : Pascal Welter croit au maintien
Sur le terrain, le niveau a chuté sur la première phase de championnat. Et plus que les défaites en elles-mêmes, c’est le contenu qui inquiète grandement. Le Fola s’est pris des claques traumatisantes, contre Wiltz le 6 novembre (5-1), contre le Swift le 18 octobre (8-1) ou encore contre Differdange le 4 septembre (6-0). L’équipe a mieux résisté contre Dudelange (0-2) ou le Progrès (3-2), preuve que tout ne s’est pas évaporé non plus. Alors que son effectif s’est encore affaibli pendant le mercato hivernal, comment croire à un sursaut en deuxième partie de saison ? Pascal Welter, le directeur sportif, y croit, notamment en soulignant que le club compte encore un réservoir de jeunes talents plus qu’intéressant avec, en tête de proue, l’enfant du club Lucas Correia. Des cadres sont toujours là, comme Julien Klein, Emanuel Cabral ou Jules Diallo sont toujours là. Stefano Bensi peut partir de ça pour construire le chemin de la rédemption. La jeunesse, l’amour du maillot, appeler chacun à prendre ses responsabilités, voici les points sur lesquels le Fola Esch peut s’appuyer pour espérer survivre dans l’élite. Et puis on parle d’un club historique, le club doyen du Luxembourg. Le Fola attaque sa phase retour par Pétange, Ettelbruck et Mondercange… après ces trois rencontres, on saura déjà, en partie, si le club est sur la voie du maintien ou si la cause est définitivement désespérée.
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