Sobrement intitulé « Schumacher » et réalisé avec l’aval de la famille, le documentaire sorti mercredi sur Netflix expose un Michael Schumacher aux deux facettes. D’un côté le pilote issu d’un milieu modeste, qui se battait avec peu de moyens pour se faire une place dans le sport automobile, et de l’autre la légende qu’il est devenu malgré-lui en donnant un nouveau souffle à la Formule 1 suite au décès d’Ayrton Senna le 1er mai 1994.
Le documentaire accorde une grande place à la vie familiale des Schumacher, aux liens qui unissent Michael à son épouse Corinna, et à leurs deux enfants Gina-Maria, et Mick désormais pilote de F1 lui aussi dans l’écurie Haas. On y découvre le Michael « en coulisses », loin de l’image froide qu’il pouvait laisser parfois échapper dans les paddocks du championnat du monde de F1.
"Bien sûr que Michael me manque, tous les jours"
Car bien sûr le coeur de ce documentaire se situe dans les batailles en piste qu’à livré Michael Schumacher durant quasiment deux décennies. Entre ses débuts et sa prise de bec avec Ayrton Senna à Magny-Cours, la mort ensuite du pilote brésilien qui l’a bouleversé, et son ascension vers les sommets de son sport, « Schumacher » fait intervenir ceux qui ont côtoyé le septuple champion du monde, Flavio Briatore, Jean Todt, son ancien manager Willi Weber, mais aussi l’ancien président de Ferrari Luca Di Montezemolo, Ross Brawn, et d’anciens pilotes dont son ancien coéquipier Eddie Irvine.
La dernière partie du documentaire est assurément la plus émouvante, revenant sur l’accident de ski de Michael Schumacher en décembre 2013. A l’évocation de ce sujet sa femme Corinna ne peut retenir ses larmes: « Bien sûr que Michael me manque, tous les jours. Mais il ne manque pas qu'à moi. Les enfants, la famille, son père, tout le monde autour de lui. Je veux dire, Michael manque à tout le monde, mais Michael est là. Il est différent, mais il est là, et cela nous donne de la force ».
Son fils Mick qui n’avait jamais quasiment évoqué ce sujet en public, revient sur la difficulté de cette situation pour sa famille: « Depuis l'accident, ces expériences, ces moments que beaucoup de personnes ont avec leurs parents n'existent plus, ou peu", explique-t-il. "Et selon moi, c'est très injuste." Et concernant la possibilité de pouvoir parler de ses expériences en sport automobile avec son père, Mick lâche un bouleversant : "Je donnerais tout pour ça ».
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