Scott, après deux ans sans victoire, cela doit faire un bien fou de retrouver la plus haute marche du podium?
Oui bon après on a connu une saison sans course donc c’était un peu normal. L’année dernière j’étais bien en forme, il me manquait pas grand chose pour gagner, mais on avait disputé que trois manches. Mais cette victoire à Mamer c’est très bien pour moi, parce que j’ai connu un début de saison particulièrement difficile, je n’étais vraiment pas en forme, et ma préparation n’était pas optimale. Je suis très content de revenir à un bon niveau et de pouvoir gagner une course. J’avais des problèmes de dos donc je n’ai pas pu me préparer comme c’était prévu. Donc au début je n’avais vraiment pas le niveau que j’ai normalement, c’était difficile de retrouver la motivation.
Avant cette victoire vous aviez également cumulé deux troisièmes places, pas si mal finalement…
Oui j’ai terminé troisième à Cessange et Schifflange. A Schifflange, il y avait Sascha Weber et Thomas Verheyen qui étaient présents donc c’était plutôt une bonne course de ma part, sur un circuit assez technique, quelque chose qui me convient bien. A Cessange c’est plus physique, moins technique que d’autres parcours, j’ai fait quelques fautes mais ce n’était pas si mal.
Sur quel type de profil de parcours êtes-vous le plus à l’aise?
J’aime bien quand c’est un mélange entre des parties plus physiques et des portions plus techniques, notamment quand il y a de la boue et qu’il faut bien maîtriser le vélo. Sur ce type de parcours, on peut vraiment faire des dégâts sur la partie physique et après sur la portion technique, si on est à la limite on n’est jamais très loin de la faute, et j’aime ce type de mélange.
Cette victoire à Mamer vous permet de prendre la tête du classement général de la Skoda Cross Cup, l’objectif c’est d’y rester?
Oui bien sûr. Au début je pensais que Sascha Weber et Thomas Verheyen allaient faire toutes les courses, mais ils n’étaient pas là sur les deux dernières, et je me trouve maintenant en première place. Donc je vais essayer de la garder, je pense que c’est possible.
Il y a un autre temps fort cet hiver, les championnats du Luxembourg de cyclo-cross le 8 janvier à Ettelbruck (Warken), retrouver le titre quatre ans après c’est possible?
Ce serait génial. Après il y a d’autres concurrents qui sont forts. Aux championnats il faut être dans un bon jour, être en forme, et avoir un peu de chance, tout doit bien se passer le jour-J. C’est certainement l’objectif principal de la saison.
Ces championnats seront disputés sur un nouveau parcours que vous allez découvrir dans deux semaines. Quelle approche vous utilisez afin de vous familiariser avec un nouveau tracé?
Je vais faire comme toujours. Avant la course j’effectue un repérage de deux ou trois tours, d’abord j’y vais tout doucement afin de voir les différentes lignes, là ou il faut faire attention, analyser les secteurs physiques, techniques… Après je fais un deuxième tour un peu plus rapide, afin de voir comment ca se passe en mode vitesse de course.
Est-ce que vous sentez qu’il y a plus d’engouement qu’avant la crise du Covid pour le cyclo-cross, que la discipline existe un peu plus médiatiquement?
Oui je pense que des pros comme Wout van Aert, Mathieu van der Poel ou Tom Pidcock font du bon travail pour promouvoir le cyclo-cross. On parle beaucoup d’eux et ca contribue à populariser la discipline. RTL Luxembourg fait aussi de belles émissions chaque dimanche sur les courses, et c’est devenu un peu plus populaire. Grâce à la Skoda Cross Cup, on a également plus de coureurs qui viennent ici, et je pense qu’on est sur la bonne voie.
Sur les courses vous êtes accompagné par quelqu’un en particulier afin de vous épauler dans la préparation et la logistique?
Oui j’ai toujours mon père avec moi, il est mon mécanicien et bien plus encore. Il prépare mes vélos, et c’est super d’avoir quelqu’un qui prend le temps de soigneusement préparer le matériel. Il est là dès le matin, il prépare la tente ou je m’échauffe si il pleut, il installe le karcher etc. J’ai deux copains qui viennent l’aider aussi parce qu’il ne peut pas tout faire seul.
L’aspect du nettoyage est assez primordial en cyclo-cross, il faut vraiment y accorder une attention particulière?
Oui c’est quelque chose qu’il faut faire assez soigneusement. Si le matériel n’est pas en bon état de marche la course peut être foutue… C’est beaucoup de travail, je pense qu’il faut deux ou trois heures, voir quatre pour nettoyer soigneusement et régler le vélo. Il faut voir si des pièces doivent être changées… Mais je suis heureux d’avoir mon père à mes côtés pour cela, car si je devais le faire en plus des entraînements ce serait encore plus difficile.
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