Comment s’est faite ton arrivée au Marisca Mersch ?
Ca s’est fait par le biais d’InfoMercato Luxembourg. Marvin Geran, qui était joueur de Mondorf et avec qui j’ai joué à l’US Granville m’a proposé de venir au Luxembourg. Il était associé avec InfoMercato Luxembourg et a donc transmis mon CV. En dix minutes, il y avait déjà trois-autre clubs d’intéressés et il m’a conseillé Mersch. Il y a eu un très bon feeling et j’ai tout de suite accroché au projet.
On imagine qu’à ce moment, tu ne t’attendais pas à jouer la montée en fin de saison…
Pour être honnête, non pas du tout. Quand je suis arrivé, ils m’ont simplement dit qu’ils avaient lutté pour le maintien l’an passé, et qu’ils avaient pour objectif de faire mieux cette saison. J’ai tout de suite répondu que je ne voulais pas quitter la France pour jouer les seconds-rôles. Je ne savais pas nécessairement ce qu’on allait produire. Au fur et à mesure des bons résultats, l’appétit vient évidemment en mangeant. On ne calculait rien de particulier, sans jamais dire qu’on jouait la montée. L’objectif était de prendre des points le plus rapidement et se maintenir dès que possible.
Est-ce que précisément ce statut de candidat à la montée peut d’une certaine manière compliquer les choses ?
Sincèrement, les choses sont plus tendues maintenant. En début de saison, personne ne nous attendait, alors que dorénavant, nos adversaires sont plus méfiants. On sent évidemment une pression supplémentaire, puisque l’on ne veut absolument plus redescendre au classement. Quand tu es en haut, tu veux y rester. On sait que cela serait historique pour le club, mais j’essaye de ramener de la tranquillité au groupe de par mon expérience. Il faut continuer de jouer comme on a l’habitude de le faire, et on fera le bilan en fin de saison. On sait que quand on est au sommet du classement, tout le monde veut prendre ta place. Il faut gérer cela.
Est-ce que ce changement de statut explique la défaite de ce week-end à Junglinster ?
Peut-être, oui. Sincèrement, on a été surpris. Au match aller, Junglinster avait joué d’une manière totalement différente. Maintenant, la responsabilité revient sur nous. On n’a pas fait le match qu’il fallait. On ne s’est pas cru trop beau, mais on n’a pas respecté les consignes du coach. Et cela se paye vite.
Ce coach précisément, qu’apporte-t-il au jour le jour au groupe, ainsi qu’à toi ?
Mika, c’est quelqu’un qui me transcende. Déjà, avec son expérience de joueur, tu ne peux qu’applaudir. Sa grinta, sa rage et tout ce qu’il dégage apporte une motivation supplémentaire à tout le monde. Quand tu es fatigué, atteint, il arrive toujours à te donner ce truc pour t’arracher encore plus. Il aime le football et transmet cette passion à tous les joueurs.
Demain, vous avez un match décisif face à Bettembourg, qui a été remis après les conditions impraticables d’il y a dix jours. Peut-on s’appuyer sur cette première mi-temps pour préparer la rencontre, ou tout repart-il de zéro ?
Il y a deux garanties : la première, c’est que le terrain sera aussi dégelasse (rires) ! La deuxième, c’est qu’au football, les matchs se suivent mais ne se ressemblent pas. Bettembourg reste sur une victoire 3-1 à domicile, nous on sort d’une défaite à Junglinster. Maintenant, on est à la maison, on a une belle série d’invincibilité à continuer. On sait qu’on joue une équipe qui est très forte. À nous de répondre présent et aller chercher un très gros résultat.
Cette pelouse, est-elle tout aussi préjudiciable pour un gardien que pour les joueurs ?
Sincèrement, c’est très compliqué. C’est très difficile d’anticiper si la balle va rebondir, si elle va fuser ou non. Cela demande beaucoup de concentration. Comme je suis un grand gardien avec une certaine masse musculaire, cela peut être compliqué sur les appuis, sur certains arrêts… On s’y fait. C’est pour cela que dans ce championnat tout le monde peut battre tout le monde, car il n’y a vraiment pas de garantie.
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