« Jouer dans cette équipe, c’est vraiment agréable ». Ces propos, signés Alexandre Sacras, transféré du Progrès Niederkorn à Strassen cet été, symbolise plutôt bien l’état d’esprit qui règne à l’heure actuelle du côté de l’UNA. Après cinq journées, les pensionnaires du complexe sportif Jean Wirtz ont en effet rejoint la trêve avec le sentiment du devoir accompli. Avec dix points sur quinze possible, Strassen carbure sur une moyenne de deux points par rencontre, le tout an ayant affronté Pétange et Hesperange.
Ne pas s’enflammer, mais…
De quoi parler d’un début de saison extrêmement satisfait ? « Non », toujours selon le défenseur, qui détaille alors ses propos. « On a quand même débuté le championnat par une très grosse défaite contre Hesperange. Il y a ensuite eu la première mi-temps à Pétange de mauvaise qualité. Mais dans l’ensemble, conclure les cinq premières journées avec dix points, oui, c’est satisfaisant ». Il faut dire qu’après une gifle reçue à domicile lors de la première journée, l’UNA aurait pu s’inquiéter. « Cela n’a pas du tout est le cas » assure Nicolas Perez. « Ce n’est pas sur ce match, face à une équipe d’Hesperange qui avait repris trois semaines avant nous et doté d’un effectif que tout le monde connait au pays qu’on devait prendre trois points. Le but était plutôt de peaufiner les automatismes, et d’avancer ». Un objectif vite réalisé puisque derrière, Strassen a engrangé : deux matchs à domicile pour autant de victoires, et quatre points sur six lors des déplacements à Pétange, candidat officieux à l’Europe, et sur une pelouse de Rosport toujours dure à dompter.
Un bel enchaînement qui porte le sceau de Vitor Pereira, nouveau technicien du club et déjà capable de mettre sa patte sur son groupe. « C’est quelqu’un qui vient avec des idées très nouvelles pour l’ensemble du groupe » confirme Sacras. « C’est aussi pour cela qu’on a eu une préparation longue. Il fallait réussir à assimiler tous ces préceptes. Humainement, c’est aussi très fort. Tout le monde se sent concerné. Les entraînements sont très structurés avec une vraie ligne directrice. Au niveau du staff, que cela soit lui, l’adjoint ou le préparateur physique, c’est au top, et ça se ressent dans nos performances ». Des idées de jeu que Nicolas Perez, meilleur buteur du club depuis deux saisons, détaille un peu plus : « Du ballon, de la discipline, beaucoup de consignes à assimiler mais qui sont très intéressantes. Il parle la même langue que nous en termes de football. On doit ressortir propre, ne pas balancer, et il en demande énormément. Et on voit bien que cela paie ».
Vitor Pereira fait l’unanimité
Un discours qui porte envers un groupe qui, cet été, a été fortement rehaussé. Un recrutement ambitieux, qui explique aussi le niveau de jeu affiché par l’équipe, dans laquelle existe une réelle concurrence. « Ce groupe fourni pour moi, c’est une excellente chose. Tous les titulaires doivent montrer à chaque match et entraînement qu’ils méritent d’être sur le terrain » confirme Perez. « Cela pousse derrière. Et le coach donne sa chance à tout le monde : tous les joueurs disponibles de notre effectif ont joué jusque maintenant ». Une implication de tous à chaque instant, qui, jusqu’à présent, porte ses fruits, avec des changements qui « à chaque fois, apporte un vrai plus », selon Sacras. Et comme lui, les nouvelles recrues ont vite su trouver leur place à l’image de Vova, Azong, ou encore Bopaka, tous régulièrement dans le onze.
Autre joli coup du technicien portugais : le replacement de Nicolas Perez dans une position plus reculée de numéro 10. « Sous Lutz, cela avait été tenté en début de saison, mais sans manquer de respect à qui que ce soit, on n’avait pas nécessairement l’attaquant pour que cela fonctionne. Cette année, on les a. Et je prends alors énormément de plaisir en me retrouvant dans le coeur du jeu, avec beaucoup de libertés, et toujours la possibilité d’être à la finition. On me demande beaucoup d’effort défensif, mais cela en vaut vraiment le coup » confirme le principal intéressé.
Ne pas s’enflammer
Seul petit bémol : le nombre de pions encaissés depuis le début de rencontre. « C’est sûr que dix buts, c’est beaucoup, mais on en a encaissé cinq sur le premier match, donc c’est assez trompeur. Maintenant il y a de quoi s’améliorer évidemment » concède Sacras. Avis partagé par Nicolas Perez, parlant de « quelques buts évitables », mais pas plus inquiet que cela de la situation. « Maintenant, si on encaisse et qu’on gagne les matchs, moi, je signe, même si cela ne plaira pas au coach (rires) ! »
Des voyants au vert dans tous les sens donc, entre résultats prometteurs, staff adoubé, et groupe qui tire dans le même sens. De quoi réfléchir à des objectifs plus ambitieux ? Questionné à ce sujet, Nicolas Perez nous montre avoir une qualité nécessaire à notre métier de journaliste : la mémoire : « Il y a deux ans, on avait eu des discussions à ce sujet dans vos colonnes et je disais déjà que le championnat était très long, en particulier la seconde partie de saison. On ne peut pas commencer à mettre à jour les objectifs ». Même son de cloche pour Sacras, qui montre une autre des qualités nécessaires à notre job : utiliser, de temps à autre, des phrases un brin cliché :« Un championnat, c’est un marathon, pas un sprint ».
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