Avec sa 4ème place à la mi-saison, la Jeunesse Junglister emmenée cette saison par Tiago Pereira, tente de tirer son épingle du jeu dans des conditions pas tous les jours optimales… Retour sur cette première partie de saison depuis sa prise de fonction et ses ambitions jusqu’au terme de l’exercice en cours.
Quel bilan tirez-vous de cette première partie de saison ?
Très positif ! Car sincèrement avec le peu de moyens que nous avons depuis le début de la saison, cumulé aux blessées et aux départs qu’il y a eu, être aujourd’hui dans le top 4 du classement relève presque du miracle ! Et pour cela je tiens à féliciter mes joueuses de tous les efforts fournis sur ce premier tour. Nous avons tout de même gagné contre le deuxième (SC Bettembourg) et nous avons largement menés contre le 3ème (FC Mamer), où l’on encaisse le but de l’égalisation 2-2 à la dernière minute, ce qui prouve que le travail est sérieux.
Contre le Racing nous perdons 2-0 avec 2 buts en deux minutes juste avant la mi-temps. Ce sont les détails qui ont fait la différence et que l’on a payé cash. La défaite contre Diekirch et le match nul face à Differdange nous a fait perdre de précieux points. Sans ces « cadeaux » et ces petits détails qui font toute la différence, nous serions aujourd’hui second. Mais avec des « si »… La Coupe du Luxembourg, ça je ne veux même pas en parler… Ce qui s’est passé en termes d’arbitrage, à la vue de tous, est tout simplement une honte pour le football luxembourgeois.
Qu’est-ce qui a changé par rapport à quand vous coachiez Mamer l’an passé, comment vous êtes-vous adapté au groupe ?
Niveau conditions, je peux m’entraîner sur deux surfaces de terrain différentes, ce qui me permet sans aucun problème de préparer les matchs en fonction de l’adversaire. Nous avons tout le matériel nécessaire. La différence principale par rapport à Mamer l’an passé, c’est que j’avais une équipe A et une équipe B. A Junglister j’ai tout juste 18 joueuses dans mon effectif pour une D1. J’ai eu du mal à faire venir de nouvelles joueuses en raison de l’aspect financier qui commence à jouer au Luxembourg.
L’adaptation à Junglister a été vraiment superbe, et ce dès le premier jour de mon arrivée. Que ce soit la direction, le comité, le staff ou les joueuses, tous m’ont fait me sentir bien accueilli et me sentir bien jusqu’à présent. Tout le monde sait que le FC Mamer est particulier, beaucoup de personnes sont restées dans mon cœur, mais le football c’est le football. Lors du match face à Mamer, je voulais gagner à tout prix, comme n’importe quel match.
Est-ce que vous avez imposé une nouvelle méthode ou système de jeu ?
Sur le style de jeu oui effectivement dès le premier entraînement j’ai voulu implanter le même modèle de jeu que celui que j’ai depuis des années. Mais avec le cadre réduit qu’on a et avec les blessées et départs qui sont venus par après, j’ai clairement dû m’adapter et oublier cette idée. Avec ma méthode je devais pouvoir doubler chaque poste. En l’état actuelle des choses, ce n’est pas possible, j’ai tout juste une joueuse par poste, et encore…
Vous faites confiance aux jeunes énormément, comment les intégrez-vous petit à petit ?
Les jeunes c’est simple : je les intègre si elles font leurs preuves à l’entraînement déjà avec nous dans un univers dames. Si je sens qu’elles ont le potentiel et qu’elles peuvent nous aider alors elles ont pleinement leur chance. Moi je ne regarde pas l’âge de la joueuse, ni la nationalité, ni son passé. Qu’elles aient 15 ans ou 55 ans, c’est la meilleure pour le match en question qui jouera. J’ai toujours fonctionné comme cela et je ne compte pas changer cela.
Il faut avoir confiance en nos jeunes c’est vrai, mais elles doivent aussi avoir de la qualité. Il faut essayer de trouver un équilibre et c’est aussi très agréable quand on a des jeunes qui ont confiance en nous aussi. Je suis reconnaissant et je dois remercier ces jeunes filles de répondre présentes aux exigences, car sans elles nous aurions eu des matchs à 11-12 joueuses seulement. Et quand on voit des jeunes de 14-15 ans jouer des matchs contre le Racing, Bettembourg et Mamer en D1, je crois qu’elles ne l’oublieront jamais.
Comment s’est passé la préparation hivernale ?
La question qui fâche…On est le 15 février, et aujourd’hui on n’a pas eu encore de préparation malheureusement. J’ai dû annuler 3 matchs amicaux que j’avais planifié, et nous n’avons fait que deux entraînements à ce jour, en raison des absences, vacances, maladies…
Nous allons commencer notre préparation une semaine avant la reprise du championnat, vous comprendrez que ce n’est clairement pas idéal. Donc finalement la préparation va se poursuivre en plein championnat retour. C’est très difficile d’avoir une équipe compétitive avec toutes ces contraintes… et quand on a que 18 joueuses, cela se fait sentir tout de suite.
Quelles sont vos attentes pour la deuxième partie de championnat malgré ces difficultés ?
Mes attentes pour la deuxième partie du championnat sont clairement d’aller chercher le podium voir la place de vice-champion ! Mais pour ça il faudra avoir toutes les joueuses, sans blessures, sans carton, sans absences… parce qu’ensemble je sais qu’on est capable de faire face à n’importe qui dans ce championnat. Mais pour être sincère on sait très bien que si on garde la 4ème place, c’est déjà pas mal du tout. On sait que si on perd 2-3 matchs on peut se retrouver aussi tout de suite à la 8ème place, le faux pas n’est pas vraiment permis. C’est pour cette raison que si avec toutes ces conditions compliquées, nous finissons 4ème, je pourrais féliciter mes joueuses ! Je suis un compétiteur, je veux évidemment viser plus haut.
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