Le Tour de l’Avenir est la plus grande course au calendrier espoir et une nouvelle fois les Luxembourgeois étaient au départ. Sorte de mini Tour de France, le Tour de l’Avenir fait partie de la coupe des nations et se court donc en équipe nationale. Ici l’on vous invite à découvrir l’équipe du Luxembourg à travers son périple en France.
Le Tour de l’Avenir 2022 débute par un prélude dans les rues de Roche-sur-Yon. Ce prélude se présente sous la forme d’un CLM par équipe en soirée, mais les temps n’auront aucune influence sur le classement général. Les 6 coureurs réalisent une bonne performance en prenant la 9e place, de quoi commencer la compétition sur une bonne note et de satisfaire les deux nouveaux directeurs sportifs de l’équipe, Jempy Drucker et Fränk Schleck.
Pour la première étape on reste sur La Roche-sur-Yon avec un départ et une arrivée dans la ville vendéenne et le plan est clair pour cette première étape en ligne, prendre l’échappée et le maillot à pois. La première partie du plan se déroule parfaitement vu que Mats Wenzel se retrouve dans l’échappée, il ne lui restait plus qu’à remporter le sprint au sommet de la seule côte classée du jour, la côte des grandes touches. Le direct TV n’était alors pas encore lancé et il fallait donc attendre l’annonce de Radio Tour et au bout de quelques instants qui paraissaient interminable, l’annonce tombe, dossard 176 a remporté le seul grand-prix de la montagne de la journée. Qui est ce numéro 176 ? C’est bien Mats Wenzel, mission accomplie pour cette première partie d’étape, mais cette échappée va rapidement s’avérer dangereuse et longtemps croire à la victoire. Mats Wenzel et ses compagnons d’échappée ne seront revu qu’à 3 kilomètres de l’arrivée. Place au sprint maintenant ou les Luxembourgeois vont quelque peu se rater et ne feront pas mieux que 13e avec Cédric Pries, mais peu importe, la journée est déjà grandement réussie avec l’obtention du maillot à pois, une satisfaction pour toute l’équipe. Le soir, alors que les coureurs sont déjà dans leurs chambres, le staff se dit qu’il faut préparer quelque chose pour le lendemain et décide donc de décorer le vélo de Mats et une paire de lunettes, surprise qu’il découvrira au départ de la deuxième étape.
La troisième étape devrait également favoriser les sprinteurs, mais cette fois c’est un sprint en bosse, ce qui pourrait favoriser les sprinteurs plutôt légers de l’équipe du Luxembourg. Dans le circuit final, une échappée de 3 coureurs s’en va et ne sera jamais revue et termine avec seulement 4 secondes d’avance sur le peloton. Cédric Pries termine ici 15e et lui et ses coéquipiers sont un peu déçu de ne pas avoir été dans cette échappée et de ne pas faire un meilleur résultat et aussi d’avoir manqué l’occasion de prendre cette bonne échappée, mais leurs deux directeurs sportifs se montre satisfaits, car lorsque qu’on groupe de 10 costauds était parti en contre, ce sont Luxembourgeois qui ont ramené le peloton et de plus, à l’origine cette échappée avait peu de chances d’aller au bout.
La quatrième étape est similaire avec une nouvelle une arrivée en bosse et plusieurs vallons pour faire la différence plus tôt dans l’étape. Dès le départ, Rafael Pereira Marques s’en va dans l’échappée pour essayer de conquérir le maillot à pois à son tour. Après deux côtes classées, il se retrouve à égalité avec son compagnon d’échappée autrichien avec une première et une deuxième place chacun. La différence se fera donc dans le dernier côté répertorié de la journée, mais on s’apprête à entrer sur la boucle finale et ça bouge derrière. Un contre de 10 coureurs sort à plus de 50 kilomètres de l’arrivée et un Luxembourgeois est dedans, il s’agit de Mats Wenzel. Le contre composé de coureurs costaud dont 4 Néerlandais revient rapidement et Rafael Pereira Marques jette ses dernières forces dans la bataille pour emmener l’échappée et aider au maximum Mats Wenzel. Rafael sera ensuite lâché après une grosse journée pour lui. Le peloton ne navigue pas longtemps à moins de 30 secondes, mais ne revient jamais et ensuite la nervosité arrive et avec elle les chutes. Le maillot jaune, Jordan Labrosse (Pays de la Loire), en sera Victime et d’autres leaders au classement général comme tel que Cian Uijtebroeks (Belgique) ou Lenny Martinez (France) sont piégés. Les Luxembourgeois eux s’en sortent parfaitement bien, seulement Loïc Bettendorff sera victime d’une crevaison. À un moment, le peloton sera à peine composé de 30 coureurs et 4 Luxembourgeois se trouveront dedans ce qui fera d’eux l’équipe la mieux représentée, avec en plus un coureur dans l’échappée. D’ailleurs, il reste un côté répertorié et Mats Wenzel qui se trouve à l’avant va profiter de l’occasion pour récupérer son maillot à pois en terminant premier au sommet de la côte de Dunet et en prenant seules les commandes du classement de la montagne. Il s’assure ainsi de le porter encore deux jours vu que le lendemain a lieu un contre-la-montre par équipe et qu’aucun point de la montagne n’y sera distribué. Revenons-en à l’étape, finalement 3 coureurs de l’échappée se font la malle et se joue la gagne, Mats Wenzel n’en fait pas partie, mais survit est le dernier rescapé devant le peloton et va chercher une très belle 7e place.
Place à la cinquième étape qui est un contre-la-montre par équipe. Après une reconnaissance le matin, place au départ à 15h30. Rapidement, Rafael Pereira Marques paye ses efforts de la veille et se fait lâcher au bout 5 kilomètres alors qu’il en reste en 23 à parcourir. Plus tard, au bout de 9 kilomètres, c’est Tom Paquet qui est lâché. Sachant que le temps est pris sur le quatrième coureur, les rescapés vont devoir s’accrocher. Au bout d’un bel effort, les Luxembourgeois vont chercher une 10e place et 1’08″ des vainqueurs, une performance qui ravit l’ensemble de l’équipe, mais sur le chemin du retour, la mauvaise nouvelle tombe, Rafael Pereira Marques est hors-délai. Le coureur qui apprécie plutôt les terrains vallonnés n’aura donc pas eu l’occasion d’exprimer ses qualités vues qu’il se voit contraint de quitter la course avant l’étape du Jura et les étapes alpestres.
Le lendemain place au premier contrefort important alors qu’on arrive dans le Jura. Aucun luxembourgeois ne prend l’échappée et toute l’équipe se concentre donc sur le final. Une fois arrivés dans les derniers kilomètres, les Luxembourgeois se montrent et remontent à la hauteur de l’équipe due d’Allemagne du maillot jaune et prends la barre du peloton avant la première bosse. Toute l’équipe se met à la planche et lance parfaitement Arthur Kluckers dans la dernière bosse qui termine avec les meilleurs. Dans le sprint final, il va chercher une bonne douzième place et reste bien placé pour le général.
Place à une journée de repos bien mérité maintenant. Après une séance de tests covid qui sont tous revenus négatifs, les coureurs partent faire une sortie tranquille, l’occasion de récupérer avant le plat de résistance de ce Tour de l’Avenir, les Alpes.
Cette première étape alpestre offre comme principale difficulté une partie du col de la Madelaine comme montée finale avec une arrivée à Saint-François-Longchamps. Une nouvelle fois, c’est une belle performance collective avec Cédric Pries et Loïc Bettendorff qui effectueront le travail en début d’étape. Au début de la dernière montée, Tom Paquet se porte en tête du peloton et jette ses dernières forces dans la bataille pour emmener Mats Wenzel et Arthur Kluckers. Au bout d’une belle montée, Mats Wenzel termine 8e et Arthur Kluckers 13e. Arthur Kluckers en profite pour faire son entrée dans le TOP 10. Malheureusement, après l’étape, Tom Paquet montrera des signes de maladies et lendemain matin, il sera décidé qu’il est plus sage de ne pas prendre le départ. L’aventure s’arrête pour le coureur de U Nantes Atlantique qui était pourtant en forme dans les étapes vallonnées.
Durant la deuxième étape alpestre, les coureurs devront affronter le Col de la Madelaine en entier cette fois-ci et la montée vers la Toussuire. Mats Wenzel va craquer dès la Madelaine et perdre près de 20 minutes. Arthur Kluckers limite la casse et termine 16e, il sort néanmoins du TOP 10.
Pour la dernière étape du Tour, de l’Avenir, le terrible col de l’Iseran, qui se dresse a plus 2700 mètres, sera la principale difficulté. Mats Wenzel et Arthur Kluckers limite la casse comme ils peuvent et à défaut de d’obtenir un bon résultat dans l’étape, ils défendent tous les deux leur place dans le TOP20 du classement général. Derrière Cédric Pries et Loïc Bettendorff terminent ensemble la dernière étape et vont tous les deux pour la première fois au bout du Tour de l’Avenir.
Ce Tour de l’Avenir se termine dans la détente pour tout le monde autour de quelques pizzas et quelques bières, de quoi fêter un excellent Tour de l’Avenir qui se termine pour les jeunes Luxembourgeois. Beaucoup de performances très encourageantes pour les espoirs du pays qui montrnte que le futur du cyclisme grand-ducal pourrait être brillant.
Mental Médias SARL
15 Rue Emile Mark
L-4620 Differdange LUXEMBOURG
m : moien@mental.lu