Il y a des retours qui ont été plus tranquilles que d’autres, mais celui que devra jouer Dudelange
ce mercredi soir ne le sera pas, bien loin de là. Car Bruno Freire et ses coéquipiers devront mettre
les bouchées doubles s’ils veulent espérer rallier le troisième tour de Conference League. La faute
à une défaite 2-0 sur la péninsule maltaise, qui sonne comme une douche froide après les
prestations plus qu’encourageantes — et passionnantes — du premier tour, une et deux
semaines plus tôt face au St Patrick’s Athletic.
Des conditions bien distinctes d’une semaine à l’autre
Contrairement à Dublin, où le thermomètre a rarement dépassé les 16 degrés et où la pluie s’était
invitée pendant le match, le déplacement à Malte fut bien différent, puisque la température avoisinait les 30 degrés au moment du match. Une sacrée différence qui a pu avoir son importance dans la gestion des efforts pendant le match.
Autre caractéristique à prendre en compte : la pelouse. Car les Maltais ont reçu les Luxembourgeois sur une pelouse synthétique. Une particularité assez peu fréquente, voire une anomalie en coupe d’Europe, tant terrain synthétique rime avec… football amateur. Sur un tel
revêtement, les conditions de jeu sont à des années-lumière de celles sur une pelouse naturelle et
les rebonds, la vitesse du ballon ou encore les appuis sont plus difficilement négociables,
d’autant plus quand, 52 semaines durant, le club joue sur une pelouse verte.
Des erreurs qui coûtent cher
Pourtant, tout n’est pas à cacher derrière ces deux critères. Comme lors des deux matchs du
premier tour, une erreur défensive est venue mettre à mal les ambitions dudelangeoises. Vincent
Decker a mal négocié un ballon en hauteur et c’est toute la défense qui s’est faite avoir par un
Lucas Macula qui se montrait de plus en plus dangereux grâce à sa vitesse. Si au premier tour, la
prestation offensive avait été à la hauteur et avait grandement compensé ces failles inhabituelles,
ce fut beaucoup moins le cas la semaine dernière. Face à Gzira, les attaquants ont été nettement
moins en vue. Van Lingen, probablement analysé avec rigueur par le staff maltais, a été muselé
tout au long du match. C’est à Hadji que l’on doit alors la meilleure — et peut-être la seule —
occasion dudelangeoise du match.
À Dudelange, tout peut basculer
Si deux buts de retard constituent un obstacle somme toute conséquent, il reste tout de même
quatre-vingt dix minutes aux hommes de Jamath Shoffner pour renverser la tendance et faire
basculer le deuxième tour en leur faveur, quitte à poursuivre l’espoir jusque tard dans la soirée. À
condition de rester solide en défense, d’allumer l’étincelle en attaque et de montrer, comme au
premier tour, quand ce F91 nouvelle génération se dévoilait à nous, que se déplacer au stade Jos
Nosbaum est tout sauf un cadeau pour les équipes européennes.
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