Monsieur Sannier, c’est une fin de championnat palpitante qui nous attend avec votre duel à distance contre Junglinster…
Oui, exactement. C’est la dernière ligne droite. On a un effectif amoindri depuis un certain temps. Mais on a toujours beaucoup de qualités. On va jouer notre chance. On va prendre un match après l’autre pour accrocher ce qui nous reste, à savoir cette 4e place.
Vous avez eu une saison assez décousue. Vous commencez assez mal, puis en novembre et en décembre, vous revenez en boulet de canon. En février, vous rencontrez de nouveau des difficultés au démarrage, mais maintenant, vous êtes dans une bonne dynamique…
C’est vrai. La confiance joue un grand rôle dans le football. Les victoires amènent les victoires et les mauvais résultats amènent les mauvais résultats. Mais je pense qu’on a bien appris de ces moments plus difficiles. Pour la fin de saison, mentalement on est plus forts. Je ne pense pas qu’on aura encore des périodes de moins bien en cette fin de saison.
Si Rumelange a connu un regain de forme, ce n’est malheureusement pas votre cas personnellement… Vous avez un problème au genou, n’est-ce pas ?
Oui, c’est ça. J’ai une inflammation du cartilage rotulien que je n’arrive pas à faire passer. Je suis beaucoup ménagé. Je m’entraîne très peu et je ne joue que quand je peux jouer. Comme je l’ai dit, on a un effectif qui est déjà amoindri, alors je serre les dents pour essayer de finir la saison et aider l’équipe autant que je peux.
C’est d’autant plus dommage que vous aviez fait une saison pleine jusque-là…
C’est vrai que je me sentais très bien en première partie de saison. À l’image de l’équipe, j’ai pu enchaîner de bonnes performances. Cette blessure vient malheureusement entacher ma saison personnelle. Quand on a des douleurs, c’est beaucoup plus difficile d’être performant. C’est sûr que les dernières semaines et les derniers mois étaient beaucoup plus difficiles personnellement en termes de performances.
Qu’est-ce qui faut faire pour faire disparaître l’inflammation ? Du repos ?
C’est du repos et du travail avec le kiné et l’ostéopathe du club. On a vu que j’avais un déséquilibre musculaire entre les deux jambes. Ma jambe gauche est beaucoup plus musclée que ma jambe droite. Il y a donc beaucoup de tension sur mon genou droit. Je travaille donc beaucoup en salle de musculation pour remuscler ma jambe droite et rééquilibrer musculairement mon corps et faire passer cette douleur.
Est-ce que vous avez espoir que la douleur disparaisse d’ici la fin de la saison ?
En toute honnêteté, non. Je vais essayer de me débrouiller comme que je peux. Et au moment de la trêve, je vais essayer de me reposer, de reposer mon genou et de remuscler ma jambe pour me rééquilibrer musculairement.
Il y a eu une information majeure cette semaine à Rumelange, à savoir la non-prolongation de vos T1 et T2, Manuel Cuccu et Do Maxime Coulibaly. Qu’est-ce que ça change pour l’équipe ?
Avant toute chose, le coach et son adjoint sont des compétiteurs. Prolongés ou pas, ils vont donner leur maximum pour la montée. C’est également le cas pour nous, les joueurs. Nous allons essayer d’accrocher cette 4e place. Cette décision ne change rien pour cette année…
Est-ce qu’il y a un mot que vous voudriez faire passer à Manuel Cuccu ?
Il sait ce que je pense de lui. J’ai vraiment été épanoui avec cet entraîneur. J’ai pris beaucoup de plaisir avec sa philosophie de jeu qui se base sur les constructions propres de derrière. C’est une philosophie qui me correspond bien et j’ai reçu beaucoup de confiance de sa part. Si j’ai fait de bonnes performances en début de saison, c’est grâce à lui ! À lui et à son adjoint. J’ai retrouvé le plaisir avec lui et ce aussi bien en match qu’aux entraînements. Il y avait beaucoup d’entraînements ludiques et c’était une belle expérience. Je leur souhaite beaucoup de réussite pour la suite et beaucoup de bonheur. J’espère qu’ils vont très vite rebondir et ils le feront, je n’en ai aucun doute.
Et de votre côté, serez-vous toujours sous les couleurs de l’USR la saison prochaine ?
En début d’année, j’avais resigné pour trois ans. Jusqu’à preuve du contraire, je resterai à Rumelange l’année prochaine.
Avec l’espoir de jouer en BGL Ligue…
Oui, bien sûr. Je n’ai pas encore joué à ce niveau-là au Luxembourg. Ça pourrait être un beau challenge. On en rêve tous un peu dans nos têtes, que ce soit le coach ou les joueurs. C’est pourquoi on est tous très motivés pour ces quatre derniers matchs. Il n’y aura pas de match facile. Ce ne seront que des finales. On va se donner à fond. La dernière journée, contre Mondercange, chez nous, ce sera un bon match. On a une petite revanche à prendre après notre belle déconvenue lors du match de coupe.
Et en plus, Junglinster joue son dernier match contre Käerjeng. Si ça se joue à l’unité près, ce sera extrêmement intéressant.
Dommage qu’il n’y ait pas un multiplex à la télévision (rires). Junglinster a aussi de beaux matchs à venir. Ce sera une belle bagarre à distance.
Est-ce que vous ne regardez plus que Junglinster ou est-ce que vous observez encore les résultats de Mamer ?
C’est vrai que dans le football, tout peut changer. Mais pour être honnête, Mamer a un calendrier plus simple. Il faut être réaliste. On a 7 points de retard sur Mamer. Je les vois mal perdre 7 points sur les 4 derniers matchs… On regarde plus le duel avec Junglinster.
Pouvez-vous terminer ma phrase : La saison de l’US Rumelange sera réussie si …
… si on accroche les barrages.
Peu importe l’issue du barrage ?
Oui, ce sera déjà une belle saison. Oui, étant donné que pour cette deuxième partie de saison, on a eu beaucoup d’absents et de blessés, ce serait déjà beau de décrocher le barrage. Le bonus serait d’aller le gagner et de jouer en BGL l’année prochaine. Mais on doit d’abord se concentrer pour obtenir ce barrage.
Andy Foyen
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