Qu’est-ce qui vous a motivé à accepter ce challenge à Steinsel à la trêve ?
Il y a d’abord eu une conversation avec le vice-président qui m’a paru pertinente. Ensuite, il y a eu trois à quatre jours d’analyse avec mon staff pour voir si on était en capacité d’aider le club. Avant de se lancer dans un tel projet, il faut toujours jauger l’histoire du club, la situation actuelle, etc… Après tout ça, on s’est mis d’accord sur le fait qu’on pensait être capable de sortir Steinsel de sa situation difficile. Si je me rappelle bien, le dernier succès datait du 24 septembre… C’était donc un défi, évidemment. Mais que cela soit un objectif de montée ou de maintien, ce qu’il faut c’est y mettre la rigueur et la manière.
Dans quel état avez-vous retrouvé le groupe à la trêve?
Dans un état d’esprit logique au vu des résultats. À savoir un groupe en doute, psychologiquement affaibli. C’était alors notre travail de redonner de la confiance, de trouver comment inverser les résultats, car dans le fond, c’est ce qui compte dans le football. Ensuite, il était vital que tout le monde tire dans le même sens et soit en accord avec la philosophie de travail qu’on mettait en place. À partir de là, on a trouvé une équipe compétitive. Et c’est quand on en arrive à ce point qu’on peut vraiment travailler dans la profondeur, en réussissant à séparer le résultat du contenu, en créant un comportement de travail similaire pour tous. Et ensuite, c’est évidemment les joueurs qui font le boulot avec une meilleure mentalité, une croyance en eux-mêmes. De toute façon, sans eux, rien ne serait possible.
Vous effectuez une formidable seconde partie de saison jusqu’à maintenant. Comment expliquez-vous une telle différence dans les résultats ?
On avait analysé le premier tour. Il y avait des situations à améliorer sur le plan défensif, et il manquait quelques caractéristiques dans l’équipe. Il y avait eu quelques blessures préjudiciables. On a pu faire deux achats avec nos petits moyens en prenant deux joueurs qui dans l’ensemble ne jouaient que très peu, à savoir Bertrande à Canach et Coustaf Semedo de Mamer. A partir de la, il fallait simplement mettre en place une idée de jeu, qui, si comprise, pouvait nous rapprocher de la victoire. Et les succès engrangent les succès. Après les premiers résultats, le groupe a bien vu qu’il avait un mot à dire sur son maintien.
Peut-on officiellement dire que vous jouez la montée via les barrages, en particulier avec un match contre Rodange d’ici peu ?
On travaille de la même manière qu’auparavant, avec du sérieux et de la rigueur. Si on peut atteindre un autre objectif, on ne va pas s’empêcher de rêver. On est à la cinquième place, il en reste quinze en jeu, donc le maintien parait acquis. Au vu de la situation comptable aujourd’hui, bien sur qu’on est ambitieux. Il faut jouer contre Junglinster avec l’envie de gagner, et se rapprocher peut-être encore un peu plus de Rodange, avant de les affronter dans un match potentiellement décisif. Mais il ne faut pas se projeter trop loin : il faut créer le futur avec le présent. Donc ce qui m’intéresse cette semaine, c’est la préparation de Junglinster.
Alors que vous arrivez pour sauver le club, y aurait-il une forme de déception si vous n’arrivez pas à atteindre cette place de barragiste totalement inattendue ?
On doit respecter le football. On avait un objectif en arrivant, et c’était le maintien. Donc il ne faut pas s’enflammer. C’est seulement la quatrième saison du club en Promotion d’Honneur, il faut continuer de pérenniser le tout. C’est vraiment cela le plus important. Et si on arrive pas à avoir ces barrages, il faudra analyser si on avait les capacités ou pas. Mais je ne m’en cache pas, aujourd’hui, l’objectif c’est de gagner le maximum des matchs, et de voir où cela nous mène. Il faut tout donner aujourd’hui pour ne pas se lamenter demain des choses que l’on a mal fait.
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