Xavier Bettel ne s’en cache pas : c’est un amateur de sport. Ayant pratiqué de nombreuses disciplines, le Premier ministre du Luxembourg depuis 2013 continue à garder un œil aiguisé sur l’actualité sportive. Il nous a accueillis dans son bureau le temps d’un long entretien, pour discuter de son rapport personnel au sport, faire un état des lieux des athlètes au Grand-Duché, mais aussi évoquer l’équilibre toujours délicat entre le sport et la politique.
Quel est votre rapport au sport depuis votre plus jeune âge ? Qu’avez-vous pratiqué, et que pratiquez-vous encore ?
J’ai fait du handball, du tennis, du golf, du vélo, du ski, mais aussi du minigolf, si ça compte ! (Rires.) Aujourd’hui, j’ai un cross trainer à la maison et un autre ici, que j’ai installé il y a peu. Je fais encore pas mal de vélo, et de temps à autre du golf, mais je vous avoue que j’ai tout de même moins de temps qu’avant. J’ai connu des périodes moins chargées tant en termes de travail que sur la balance ! (Rires.)
On peut donc parler d’un profil touche-à-tout ?
Oui, exactement. Je n’ai été bon nulle part, mais j’ai toujours eu du plaisir à le faire. Et pour moi, c’est ce qui est le plus important dans le sport. Je n’ai jamais eu l’ambition de faire une carrière sportive – je n’en avais de toute manière pas les capacités – mais cela a toujours été un réel plaisir de pratiquer. Le handball, j’étais à Berchem, qui avait une super équipe, mais j’étais plus sur le banc de touche que sur le terrain ! (Rires.) Et au foot, on avait tendance à toujours me mettre aux buts. Un jour, j’ai demandé pourquoi, puisque je n’y étais pas très bon, et on m’a répondu que c’était là où je dérangeais le moins ! (Rires.) Donc laissez-moi vous dire que ma carrière sportive se limite à peu de compétences ! J’aimais aussi beaucoup le tennis, que je pratiquais avec Claude Lamberty, le président de la FLT, toutes les semaines. Enfin, je me souviens particulièrement du golf avec mon père. Il est mort il y a maintenant vingt-trois ans. Et, juste avant de décéder, il était dans un centre de rééducation pour le cœur en Alsace, et certains des plus beaux moments que l’on a passés ensemble, c’était sur les parcours de golf. On jouait quelques trous tous les deux, et ma mère n’arrivait pas à nous joindre, car on laissait les téléphones dans la voiture. C’était réellement de très beaux moments. Ce sont des images que je n’oublierai jamais. Mon père est mort en octobre, et on a pu vivre ces instants forts en juin, juillet et août. C’est ce partage dans les activités sportives qui m’est précieux. Avec mon mari aussi, on aime beaucoup faire des balades à vélo le week-end. Je peux également en faire avec des amis.
En parlant de golf, vous aviez déclaré dans une interview il y a plusieurs années avoir un handicap de 19. Avez-vous réussi à le descendre ?
Pas du tout ! C’est comme l’âge et le poids, cela va dans le mauvais sens ! (Rires.) Honnêtement, je n’ai pas réellement le temps de jouer aujourd’hui. Je pratiquais beaucoup plus quand j’étais plus jeune. Ce qui me plaît vraiment dans le golf, c’est aussi ce côté convivial. On est ensemble, on partage. C’est la même chose pour le vélo : je n’aime pas quand l’un est deux kilomètres devant l’autre. L’échange dans le sport, c’est très important pour moi.
Y a-t-il un sport que vous préférez aux autres ?
Non, je ne crois pas. J’aime tout. J’ai même essayé une fois de faire de l’équitation, mais le cheval s’est cabré, donc depuis, je n’ai plus jamais osé en faire ! Mais dans le fond, ce que j’ai toujours aimé, c’est la découverte. Quand j’étais enfant, nous faisions ce que l’on appelait les Sport-Wochen. On découvrait la voile par exemple, et c’était agréable. Je ne pense pas qu’il y ait de discipline que je n’aime pas, d’ailleurs. Je n’ai jamais fait de boxe ou de sports de combat, car je n’en ai pas les capacités, mais je n’ai rien contre. Ce qui est certain, c’est que le sport fait énormément du bien, tant mentalement que physiquement.
Au rayon des performances et succès luxembourgeois, quels sont ceux qui vous ont particulièrement marqué ?
Il y en a beaucoup. Avant tout, évidemment, la victoire d’Andy Schleck. Encore récemment, nous avons pu voir de nouveaux succès de cyclistes luxembourgeois. Ce sont des moments assez magiques, où toute la population est cycliste ce jour-là et vibre ensemble. On peut parler aussi de celle de Bob Jungels au dernier Tour de France. Gilles Muller aussi, évidemment. On peut également mentionner Fleur Maxwell en patinage artistique. J’ai été président de la Fédération de tir aux armes sportives, où on a eu des athlètes qui ont fait rayonner le Luxembourg à l’échelle internationale. Et puis le ski, avec Marc Girardelli, qui est un profil un peu plus hybride luxembourgeois. Aux jeux de quilles, on a un réel niveau, au rugby, cela progresse énormément. Et il ne faut pas oublier l’excellente progression de la sélection nationale de football ces dernières années. Je me tiens réellement informé et je vois tous ces beaux résultats. Après, ce qui est peut-être encore plus marquant, ce sont ces moments de convivialité par le sport, comme les public viewings,que je trouve tout simplement formidables. Tous ensemble, à partager… Je me souviens quand j’étais maire, on pouvait se retrouver à des milliers sur la place Guillaume. C’était extraordinaire ! Ce sont des souvenirs précieux. Et enfin, voir le drapeau luxembourgeois aux Jeux olympiques, c’est toujours un moment émouvant. Avec un grand-duc toujours présent !
Arrivez-vous encore à pratiquer le sport au quotidien, dans le contexte d’un agenda chargé ?
Je n’y arrive plus. J’avoue que ces neuf dernières années, j’ai eu beaucoup moins de temps. Fondamentalement, cela devient difficile pour moi. C’est aussi pour cela que j’utilise le crosstrainer, pour me maintenir en forme. Mais je le fais généralement en lisant des documents, etc. C’est réellement compliqué de totalement déconnecter. C’est pour cela que le week-end avec mon mari est important. On prend des vélos, on va faire de grands tours. Il est rare de trouver l’occasion, mais on arrive encore à le faire de temps en temps. Je sais qu’aujourd’hui, mon temps d’évasion est plus limité qu’auparavant. Par le passé, il s’agissait de vacances, dorénavant, c’est plutôt un concert, de la lecture, ou quelques heures de sport…
Au Grand-Duché, Georges Engel est ministre du Travail, mais aussi du Sport : n’est-ce pas un désaveu envers le sport d’avoir un responsable qui doit aussi s’occuper d’un autre ministère infiniment important ?
Il faut bien rappeler que ce sont des départements bien séparés. Et si on part là-dessus, on peut dire la même chose pour la culture et la justice, pour les médias et le ministère d’État, pour l’agriculture et la sécurité sociale. Je n’ai pas une équipe de ministres comme dans certains pays, où ils sont à trente ou trente-cinq. J’ai un gouvernement composé de dix-sept personnes, ce qui est déjà beaucoup. Si chaque département devait avoir une personne différente, il faudrait doubler le nombre de personnes, et je ne pense sincèrement pas que cela serait raisonnable.
On remarque depuis plusieurs années une réelle diminution des supporters dans les stades luxembourgeois, à l’exception de la sélection nationale de football. Est-ce un motif d’inquiétude pour vous ?
Je pense que les gens viennent au stade. Tout dépend aussi des prestations. Regardez la sélection : les bons résultats et les belles performances amènent du public. Il est certain que si une flopée de mauvais matchs a lieu, les gens sont moins emballés à l’idée de se déplacer. Et comme vous l’avez dit, la population a aujourd’hui pléthore de choix. Je peux me déplacer par des températures difficiles, ou je peux regarder tranquillement, au chaud chez moi, sur RTL 2. Moi, j’aime l’ambiance des stades. La dernière fois que j’ai pu y aller, c’était le match de la sélection féminine contre l’Autriche. J’étais très heureux d’y être. Bon, il n’y avait pas grand monde, car il faisait froid et il y avait le covid, ce qui faisait beaucoup. Et en soi, j’aurais été aussi bien à la maison, mais je trouvais que c’était sympa et important pour les équipes de se sentir supportées. Et puis, regardez la Coupe du monde aujourd’hui, on voit bien que pour certaines affiches, les stades sont tout sauf remplis. Je pense qu’il n’y a pas de secret : plus les résultats sont bons, plus les gens reviendront dans les tribunes. Et on croit en cette attractivité, sinon, on n’aurait pas construit ce nouveau stade. Il est évident que le covid a changé certaines habitudes, mais on sent que les gens, progressivement, reviennent au monde d’avant.
Le nouveau stade du Luxembourg est-il donc important sur la scène européenne ? Pendant longtemps, on a eu le Josy Barthel qui faisait un peu tache…
Vous savez, ce n’est pas l’écrin qui compte en sport. Si c’était le cas, on aurait pu construire quelque chose de très cher, mais cela n’aurait jamais garanti plus d’affluence. Ce qui était important, c’était d’avoir un lieu qui soit bien desservi, où les gens ne sont pas bloqués sur la route d’Arlon une heure avant d’arriver et une heure après la rencontre, et d’avoir un stade qui respecte les normes d’aujourd’hui. En ce sens, oui, c’était essentiel.
On note aussi une grosse diminution du bénévolat dans le cadre de fédérations ou disciplines sportives qui en sont très dépendantes… Là aussi, est-ce une source d’inquiétude ?
On a une chance énorme au Luxembourg où le bénévolat fait réellement partie de l’ADN du pays. Et il est certain que sans tous ces gens, on ne pourrait presque rien organiser. J’ai analysé les chiffres : plus de 19 400 personnes se sont engagées dans le bénévolat en 2020. C’est quand même très fort. Ce que l’on essaye de faire de notre côté, c’est de mettre en avant le travail de ces bénévoles avec, par exemple, les congés sportifs. On a d’ailleurs mis en place un élargissement des critères de ces congés pour permettre au plus grand nombre d’en profiter. On a aussi créé des clubs et des affiches pour encourager les gens à faire du bénévolat. Enfin, il y a eu la cérémonie de reconnaissance des bénévoles sportifs de l’année, qui a été réalisée en mai 2022. On voit donc que des initiatives sont prises. Je pense que l’on soutient ces actions, on les encourage, et on respecte parfaitement que cela demeure avant tout un choix personnel. Mais encore une fois, nous avons près de 20 000 bénévoles au Grand-Duché. Pour un petit pays comme le nôtre, c’est beaucoup !
Sur le plan du sport professionnel, le train de vie confortable au Luxembourg peut-il être un frein ? On voit par exemple dans les compétitions de tennis juniors une immense majorité de joueurs venus de pays modestes qui voient dans le sport la possibilité d’une nouvelle vie. Un état d’esprit qui n’est pas nécessairement le cas ici. Cela peut-il limiter certaines carrières ?
Vous avez parlé des joueurs de tennis. Je pense qu’avec Gilles Muller, Mandy Minella, Anne Kremer, Gilles Kremer, etc., on a quand même une grande flopée de joueurs de tennis. Maintenant, ce que vous dites est vrai, et on pourrait d’ailleurs discuter pendant des heures de cet aspect philosophique… Si on prend le football en Afrique, par exemple, il s’agit de lier les gens ensemble, mais c’est aussi une perspective de carrière. Il y a une réelle ambition de faire autre chose et de trouver dans cette pratique sportive un véritable changement de vie. En Europe, on n’a pas nécessairement cet engouement. Je ne parle pas ici spécifiquement du Luxembourg, mais bien du monde occidental. Chaque enfant africain veut devenir Zidane ou Mbappé. C’est une volonté encore plus élevée, car on parle là de véritables rêves d’enfants. Maintenant, chez nous, quand je vais dans des écoles primaires et que je demande à des écoliers ce qu’ils veulent faire plus tard, il y en a pas mal qui me répondent footballeur professionnel, je vous l’assure ! (Rires.) La relève est là !
On parle d’un retour du Tour de France au Luxembourg, est-ce important pour le rayonnement du pays ?
C’est du nation branding, vous savez. Quand on a des athlètes qui deviennent ambassadeurs, quand on a le départ du Tour de France, c’est aussi une question d’image. Ce n’est pas parce que celui-ci aura lieu au Luxembourg que tout le monde va se mettre au vélo au pays. Je pense qu’une victoire comme celle d’Andy Schleck a un impact infiniment plus grand sur les gens que le fait d’avoir vu quelques coureurs passer devant soi. L’engouement est plus élevé lorsqu’on réussit, c’est certain.
La tendance pour l’organisation de grands événements sportifs est à l’association entre plusieurs pays, peut-on rêver un jour d’une candidature commune des trois pays du Benelux afin de pouvoir accueillir un événement conséquent ?
Il ne faut rien exclure. Faire quelque chose en commun, c’est toujours intéressant. Le sport, c’est unir. S’il y a un jour une volonté de faire quelque chose ensemble, je n’exclus rien. Je ne suis pas celui qui va venir et dire « Il faut faire quelque chose absolument », car je sais que nous sommes limités point de vue hôtellerie, transports et infrastructures. Mais on voit bien que l’on se débrouille lorsque nous organisons les Jeux des petits États. Donc si quelque chose est de l’ordre du possible, pourquoi pas ?
Selon vous, l’image du Luxembourg en tant que pays sportif vient à quel rang dans l’imaginaire des Européens ?
Tout dépend. Si vous êtes cycliste, vous nous mettrez tout en haut. Si c’est dans des disciplines où l’on est moins présents, ça ne sautera pas aux yeux. Tout dépend finalement de vos préférences. Les cyclistes connaissent le Luxembourg cycliste…
Dans le contexte actuel, on parle beaucoup de sport, mais aussi de politique. Vis-à-vis de la Coupe du monde au Qatar, le boycott est-il selon vous une bonne manière de gérer la situation, ou vaudrait-il mieux aller sur place pour parler des droits humains et essayer de faire évoluer les choses ?
L’erreur a été faite au moment d’attribuer. C’est trop tard de dire après coup : « On s’est trompés. » C’est lorsque le processus de sélection est en cours qu’il faut réfléchir si les critères des droits de l’homme, de l’environnement, et sociaux sont respectés. Pas après. Une fois que tout est fait, dire « c’était une erreur et il faut boycotter » n’est pas la bonne approche, selon moi. Le sport doit unir et non diviser. Je regrette des propos concernant les minorités sexuelles au Qatar, je regrette la situation des ouvriers qui y travaillent, je regrette la situation des femmes, je regrette que l’on doive refroidir les gradins, mais encore une fois, on le savait ! Il fallait le dire à l’époque. Ils ont été désignés, un point c’est tout. Ce qui est certain, c’est que je n’irai pas, car je suis déficient mental pour eux, je tiens à le rappeler. L’ambassadeur du Qatar a dit que l’homosexualité était une déficience mentale, donc je n’ai aucune envie d’aller dans un pays où l’on me traite ainsi.
Dans toutes ces controverses, on a entendu beaucoup de propos. On peut parler notamment de la FIFA qui demande de ne pas politiser le sport, mais qui a aussi demandé un cessez-le-feu dans le conflit ukrainien, ce qui est en soi assez contradictoire…
Ce qui me dérange bien plus, c’est quand j’entends que certaines équipes qui voulaient marquer une forme de solidarité se font interdire sous la menace de sanctions. La FIFA ne doit pas faire de politique, je suis d’accord, mais dans ce cas, il faut s’y tenir, dans un sens comme dans l’autre.
Au vu de tout ce qui se passe, pensez-vous que l’on puisse réellement ne pas politiser le sport ?
Il faut éviter. Le sport, ce n’est pas de la politique. Il permet de faire des choses, de rapprocher des gens, de créer un dialogue ou un échange qui n’existaient pas auparavant. Mais il ne doit pas être utilisé pour des raisons politiques.
Mais fondamentalement, le sport et la politique n’ont-ils pas toujours été liés ? N’est-ce pas un peu naïf de penser qu’ils ne sont pas imbriqués ?
Je peux vous dire que sur le mont Olympe, ils ne parlaient pas de politique ! Mais oui, c’est vrai que la politique et le sport ont toujours été d’une certaine manière connectés. Cependant, c’est triste si le sport devient politique. Cela peut arranger des choses, ça oui. Je peux me retrouver autour d’une table avec quelqu’un que je n’aurais pas fréquenté auparavant et avoir des intérêts sportifs en commun permettant de briser la glace et de se rapprocher. Je peux apprendre à connaître une personne que je ne connaissais pas et sur laquelle j’avais potentiellement des préjugés, d’un pays à l’autre. Mais il faudrait éviter que le sport et la politique se mêlent. C’est trop dangereux. Si cela arrive, alors on perd tout simplement l’esprit sportif. On manque souvent d’esprit sportif en politique ; ça, c’est juste. Mais il faut tout faire pour ne pas avoir un esprit politique dans le sport.
Mais si on regarde les Jeux olympiques en Chine, la Coupe du monde 2018 en Russie, celle-ci au Qatar…
Encore une fois, c’est au moment où l’on désigne un pays que l’on peut parler de certaines choses. Après, c’est trop tard. Donc quand on a décidé d’aller en Chine, on ne peut pas ensuite dire : « Ils ne respectent pas les droits de l’homme, etc. » (Il tape fort des mains) Au moment où cela se décide, c’est là qu’il faut avoir des critères clairs ! Ce qui serait plus judicieux selon moi, c’est que les organisations internationales, que cela soit le Comité olympique ou la FIFA, aient un système de points où des critères sont préfixés ! Il faut le faire au début, et non après.
Dans un monde où le sport devient une marque à part entière, avec des profits de plus en plus massifs, est-il toujours possible de maintenir une certaine forme d’éthique, ou les enjeux sont-ils déjà trop élevés ?
Disons que c’est très dur, mais c’est la loi de l’offre et de la demande. Quand on voit le prix des transferts de certains joueurs, c’est vrai que cela peut choquer des gens qui gagneront pendant toute une vie ce que quelques footballeurs peuvent empocher en prime à la signature d’un transfert.
Peut-on éviter les dérives avec de telles sommes d’argent en jeu ?
(Il réfléchit.) Le problème c’est qu’aujourd’hui, les clubs sont devenus des entreprises. Et le but d’une entreprise c’est de vendre et faire de l’argent. Mais s’il n’y avait pas cet argent, les clubs auraient-ils les moyens de faire ce qu’ils font ? C’est un cercle vicieux qui existe, mais je pense que l’on doit rester dans le raisonnable, et éviter des dérives qui font que l’on est à la limite de l’acceptable.
De nombreux pays, par le passé et aujourd’hui encore, ont utilisé le sport comme soft power. Est-ce quelque chose qui a un jour traversé l’esprit du gouvernement, d’insister sur le côté sportif et peut-être changer un peu cette image de place financière à travers le monde ?
Arrêtons de cracher sur la place financière ! Si on a du sponsoring aujourd’hui dans le sport ou la culture, c’est parce que cela rapporte de l’argent au pays. Si on a une qualité de vie confortable, comme vous l’avez dit tout à l’heure, c’est aussi parce que l’on a des banques au Luxembourg. Aujourd’hui, nous sommes en règle, compétents, compétitifs, et cela fonctionne. Donc ne crachons pas dessus. Il n’y a aucune honte à avoir une place financière qui tourne très bien. Je suis très heureux d’avoir des éléments et élites sportifs de talent au Grand-Duché, et je suis fier de la situation au pays. Il n’y a pas, selon moi, d’image à changer.
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