Yannick Kakoko : « Ne surtout pas sauter les étapes »

4 minutes
Albert Krier

L’Union Titus Pétange réalise un début de saison costaud et se retrouve à trois petits points du podium. Avant un beau déplacement au Progrès, son jeune coach de 32 ans, Yannick Kakoko, dresse un premier état des lieux. Entre détermination, culture de la gagne et humilité.

Après un démarrage poussif, la machine s’est mise en route et vous vous retrouvez aujourd’hui 5e, à trois points du podium. Comment jugez-vous votre début de saison ?

On a débuté avec deux défaites qui nous ont fait mal. Mais on était malgré tout très confiants avec les joueurs qu’on a dans notre effectif, comme Artur Abreu notamment, qui est pour moi le meilleur joueur de BGL Ligue. On a bien bossé, bien analysé nos erreurs et rapidement appris de ces dernières pour finalement vite progresser. On savait que cette saison serait dure et on est bien partis. On espère faire de bons résultats sur les gros matchs qui arrivent.

Vous êtes la seule équipe à avoir tenu en échec le Swift jusque-là (3-3 le 3 septembre, lors de la 5e journée). Cela en dit long sur le niveau de détermination de vos joueurs ?

Oui, bien sûr, même si on regarde match par match. On réalise également un très bon match contre Dudelange malgré la défaite (1-2 le 11 septembre, lors de la 6e journée). Mais ce type de prestation donne évidemment de l’espoir pour la suite.

C’est votre première saison officiellement comme coach principal. Vous êtes le plus jeune sur un banc de touche en BGL Ligue. Comment vivez-vous vos débuts avec Pétange ?

Déjà, je suis très bien entouré avec Jérôme Challe et Landry Bonnefoi, c’était important pour moi. Et puis on a un très bon effectif, donc ça aide. Je me sers aussi de mon expérience de joueur. Mais surtout, tout le club est focalisé sur le même projet qui doit nous amener, un jour, à jouer les quatre premières places. Tout le monde est sur la même voie.

Vous avez un groupe très jeune, avec une moyenne d’âge de 22 ans. Est-ce que cela aide de ne pas être trop éloigné d’eux sur le plan générationnel ou est-ce au contraire un handicap ?

Je ne crois pas que cet aspect joue un grand rôle. Le plus important, c’est la compétence, le respect envers les joueurs. Avec le staff, on parvient à bien bosser avec eux et à développer une vision du jeu que tout le monde partage.

Au-delà de cette question sur la proximité d’âge, comment manage-t-on un groupe si jeune?

Ce n’est pas si dur que ça. On se sert aussi de notre expérience de joueurs avec le staff. Mais ce qui compte surtout, c’est le respect, la notion de plaisir, de vouloir bien jouer ensemble. On analyse aussi beaucoup nos matchs pour corriger nos erreurs et gagner rapidement en expérience.

Vous déclariez en prenant votre poste vouloir inculquer à vos joueurs la culture de la gagne, que vous avez notamment acquise lors de votre passage au Bayern Munich en tant que joueur. Pensez-vous que cela est en train de prendre ?

Oui, bien sûr. Ce n’est pas que moi, c’est nous tous. Tout l’ensemble, tout le club veut embrasser cet état d’esprit. Petit à petit, on parvient à développer cette culture, tout en restant les pieds sur terre.

Dans cette équipe, quels sont les éléments moteurs, ceux qui constituent votre colonne vertébrale ?

Il y a Artur Abreu évidemment, mais aussi des joueurs comme Kempes Tekiela ou Valentin Steinmetz. Je pourrais en citer encore. Chaque joueur est important ici. C’est ce qui fait qu’on a de bons résultats jusque-là, cette implication de tous, de faire en sorte que chacun soit concerné. On y arrive aussi en trouvant un bon équilibre sur le terrain.

Quel jeu essayez-vous de mettre en place ?

On essaie d’être créatifs, de jouer un football offensif, même si je n’aime pas le dire de cette manière parce que ça commence toujours par être bons défensivement. Mais on est tournés vers un jeu attractif, sans perdre de vue l’équilibre indispensable pour obtenir des résultats.

Vous vous déplacez au Progrès dimanche, qui est à deux petits points devant vous. Le but c’est la victoire pour passer devant ?

Oui, le but c’est la victoire. Niederkorn est un club qui joue les quatre premières places, ils sont favoris. Je connais Jeff Strasser, il a une équipe bien organisée. Ce sera dur mais on veut gagner ce match.

La saison est encore longue. Quel est l’objectif de Pétange ?

De se maintenir le plus vite possible, c’est l’objectif numéro 1. Il ne faut pas oublier la saison difficile l’an passé. Nous ne devons pas tomber dans l’émotion après quelques bons résultats. Il ne faut surtout pas sauter les étapes.

admin

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