« Chaque personne que je croise dans la rue, tous les jours depus le week-end dernier, me pose la même question : comment est-ce possible ? Qu’est-ce qu’il s’est passé ? », soupire Franck Mériguet. « Si j’avais la réponse, je l’aurais anticipée ! » Les Eschois se demandent encore comment ils ont pu perdre ce deuxième match de leur demi-finale sur le parquet du T71 Dudelange (89-73), alors qu’ils menaient de… 18 points à la mi-temps ! « C’est là qu’on voit l’importance du mental dans le sport, et encore plus dans le basket. On appelle ça un « momentum ». On n’a pas été capables de faire un stop défensif. Puis le stress est arrivée… C’est mentalement qu’on a perdu ce match », analyse le coach du Basket Esch.
« On a retrouvé une attitude de guerriers »
Et pourtant, ses joueurs n’ont pas le luxe ni le temps de trop gamberger car le troisième match pour une place en finale se profile déjà, ce dimanche à 17h15, sur leur parquet. Comment rebondit-on après un tel retournement de situation, alors que la victoire vous tend les bras ? « C’est un travail mental. On ne doit pas perdre de vue que pendant une mi-temps, on joue notre meilleur basket, quand on joue le pire en seconde. On sait au moins ce qu’on doit à tout prix faire ou ne pas faire. On va jouer chez nous, il y aura du monde… Il faut transformer cette pression en agressivité et en force mentale. Je sais que les joueurs sont prêts. On a fait de beaux entraînements, pendant lesquels on a retrouvé une attitude de guerriers. » L’entraîneur eschois devra peut-être se passer de Jeffry Monteiro, souffrant depuis plusieurs jours.
« C’est la magie du basket »
En face, aucun doute que l’on va se servir cette incroyable deuxième mi-temps pour arriver libéré chez l’adversaire : « C’était difficile, même pour moi, de se remotiver à la mi-temps. Mais on s’est dit qu’on ne pouvait pas avoir de regrets, on était chez nous, devant de nombreux spectacteurs… On n’a pas marqué en première mi-temps, alors qu’ils étaient en pleine confiance. En seconde, tout s’est inversé, on a enchaîné les tirs faciles et difficiles, on s’est complètement libéré. C’est la magie du basket », confie Tom Schumacher, le coach du T71. « Il faut absolument qu’on démarre mieux la partie dimanche, sinon on ne gagnera pas cette fois. On doit être concentré tout le match. »
Entre une équipe qui rêve de faire le doublé coupe-championnat alors qu’elle n’avait jamais décroché un titre jusqu’ici, et un champion en titre qui a vécu une saison complètement galère en finissant in extrémis dans le top 8 et qui n’a qu’une envie, garder son trophée dans l’adversité, ce dernier match des demi-finales promet d’être un des plus bouillants de la saison !
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